Métal : église Sainte-Colombe (Villejuif)
Dessinée par l’architecte suisse Rainer, elle remplace, en 1967, la petite chapelle de bois qui desservait jusque-là les baraquements installés sur le terrain de l’archevêché de Paris. L’église Sainte-Colombe de Villejuif (94), est montée grâce à une structure métallique composée de poteaux assez fins. Ils permettant une bonne visibilité pour l’assemblée dans la nef. En 2008, les Chantiers du Cardinal financent l’installation de vitraux dessinés par Jacques Loire, des Ateliers Loire, à Chartres (28).
Inauguration des nouveaux vitraux de l’église Sainte-Colombe à Villejuif, réalisés par les Ateliers Loire, en 2008. (Crédit CDC)
Ardoise : Ste-Thérèse-des-Joncherolles (Pierrefitte)
Pour cette église érigée à Pierrefitte dans le diocèse de Seine-Saint-Denis (93), l’architecte (élève d’Auguste Perret) a choisi l’ardoise. Économique, « elle permet de couvrir toutes les pentes très variées de l’édifice ». Le toit de cette église de 1963/64 culmine à 28 mètres, la pente s’élevant à mesure qu’on se rapproche du chœur.
Construction de l’église Sainte-Thérèse des Joncherolles. Peu à peu la toiture sera couverte d’ardoises. (Crédit CDC)
À l’intérieur, la charpente laissée apparente forme un dais au-dessus de l’autel. Marguerite Huré et Marcelle Lecamp réalisent la série de douze vitraux abstraits qui scandent la nef.
L’église Sainte-Thérèse des Joncherolles arbore une toiture particulièrement atypique. (Crédit CDC)
Bois : La Pentecôte-de-Port-Galand (Bagneux et Bourg-la-Reine)
Bâtie en 1967 pour rassembler trois paroisses sur les deux communes de Bagneux et Bourg-la-Reine (92) (d’où son nom Pentecôte explique le père Claude Godin, curé de l’époque) l’église de la Pentecôte-de-Port-Galand se distingue par sa charpente. Près de 50m3 de bois de sapin sont assemblés par « Les Charpentiers Français ». L’entrecroisement des poutres est laissé apparent à l’intérieur de l’église, dont la pièce centrale sur laquelle elle repose : l’azobé, en bois très dur et imputrescible. Le toit polygonal est recouvert de cuivre.
L’église La Pentecôte-de-Port-Galand est bénie par Mgr Jacques Delarue, évêque de Nanterre en octobre 1967. (Crédit CDC)
Béton : Notre-Dame-de-Fatima-Marie-Médiatrice (Paris 19e)
Notre-Dame-de-Fatima-Marie-Médiatrice est bâtie en 1954, suite au vœu du cardinal Emmanuel Suhard (la Vierge ayant sauvé Paris de la destruction en 1944, il avait fait le vœu de bâtir une église). L’architecte Henri Vidal choisit le béton, recouvert de moellons, Gabriel Loire dessine les vitraux. Mais les habitations qui devaient l’entourer ne voient jamais le jour et le périphérique coupe finalement l’église de la paroisse.
Notre-Dame-Marie-Médiatrice est bâtie en béton sur un plan d’Henri Vidal. (Crédit CDC)
Fermée en 1974, elle subit des dégradations. Pour finalement renaître en 1988 avec la construction de l’hôpital Robert-Debré. Les vitraux sont restaurés par les Ateliers Loire. Et le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, la confie alors à la communauté portugaise.
Le cardinal Jean-Marie Lustiger, célébrant une messe dans l’église Marie-Médiatrice. (Crédit CDC)