Des pères pallotins aux prêtres de Saint-Martin
À Garges-lès-Gonesse, « la communauté de croyants est très vivante, avec des familles, des personnes plus âgées et des jeunes ». Le nombre d’enfants inscrits au catéchisme, et même des petits enfants participants à l’éveil à la foi, augmente ainsi chaque année. « Il y a aussi beaucoup de personnes, les Recommençants, signale le père Mbok Ewane. Des gens qui, à un moment se sont éloignés de l’Église et reviennent aujourd’hui. » Il faut aussi mentionner les adultes demandant la confirmation et la bonne fréquentation des messes du dimanche sur les deux églises de la ville. « Particulièrement la messe du dimanche soir, explique le curé. Les gens viennent des villes autour de Garges : Arnouville, Pierrefitte ou Stains. Souvent, il s’agit de personnes qui ont travaillé durant la journée et qui souhaitent avoir un moment de recueillement. Elles savent qu’ici, elles seront accueillies. »
Le père Samuel Mbok Ewane, s.a.c., curé de la paroisse de Garges-lès-Gonesse depuis 9 ans, est nommé en septembre 2022 à Herblay. (CDC)
C’est cette dynamique paroissiale que trouveront à leur arrivée les prêtres de la communauté Saint-Martin, dès la rentrée 2022. Trois prêtres et un séminariste prennent la suite des pères pallotins, envoyés eux à Herblay. « Je pars avec la joie de voir ce que j’ai pu faire grandir, et je sais que les confrères de la communauté Saint-Martin seront à l’écoute de cette paroisse, je les ai déjà vus à l’œuvre. » Parmi les défis qui attendent les nouveaux arrivants, le père Mbok en signale deux dont l’un très important : « l’apostolat envers les jeunes, pour aller les voir là où ils sont ! »
Les prêtres de la communauté Saint-Martin pourront aussi poursuivre le dialogue interreligieux entamé depuis plusieurs années avec les autres communautés religieuses en particulier avec les musulmans. « La ville comporte plusieurs salles et lieux de prières et nous avons un collectif baptisé « Garges en Paix » qui permet une rencontre mensuelle dans les locaux de l’hôtel de ville. » Des rencontres un peu mises en sommeil avec la crise sanitaire, mais le prêtre catholique espère que ces temps interreligieux pourront reprendre rapidement. « Nous avions mis sur pied quelque chose de formidable dans le vivre ensemble à Garges. »
Vue intérieure de l’église Saint-Martin à Garges-lès-Gonesse (95). Elle abrite une belle série de vitraux. Une œuvre du maître-verrier André Ripau datant de 1955. (CDC)