Réfléchir à l'aménagement intérieur
Avec sa charpente métallique mise à nu et ses murs dépouillés de lambris, difficile de visualiser l’espace sacré propice au recueillement. Le lieu a des allures de petit hangar ou bâtiment de stockage, sa vocation première avant sa transformation en chapelle dans les années 1950. Pour le moment, la bétonneuse et les tas de sable remplacent les chaises et bancs d’église. Bernard Mathieu, habitant du quartier et délégué de la paroisse Saint-Louis, assure la visite. Il ouvre les portes, montre les travaux récents, indique à quel niveau se situait le faux plafond et précise que l’ancienne cloison mobile va être entièrement démontée. Au fond de la pièce principale, on a remisé les nouvelles portes et fenêtres, elles seront posées dans quelques semaines. Sur l’un des murs, le vitrail apporte une touche de lumière colorée. Il marquait jusque là l’emplacement du tabernacle.
Ainsi, petit à petit, le chantier de rénovation se poursuit. Et bientôt, la chapelle retrouvera la quiétude qui sied à un lieu saint. « Les paroissiens nous demandent quand nous allons ouvrir à nouveau, confie Bernard Mathieu. On leur dit qu’il faut patienter ! » Comme pour tout chantier actuellement, les contraintes administratives et les délais d’approvisionnement retardent la livraison.
Les travaux, entamés en avril 2022, prévoient la rénovation complète des locaux afin de leur donner une nouvelle jeunesse. Une première partie du chantier a été achevée au cours de l’été. « La toiture est complètement terminée, avec la pose des sept fenêtres de toit, dont certaines comportent un système de désenfumage. » indique Bernard Mathieu. Des ouvertures qui apportent de la clarté et une belle lumière naturelle au bâtiment. Faire entrer la lumière c’était renoncer au faux plafond et aux néons intégrés. Désormais la charpente métallique, qui porte le toit, apparait complètement et l’équipe doit composer avec ce nouvel élément pour aménager les lieux. « Cela change un peu l’allure intérieure, on retrouve aussi du volume, précise Bernard Mathieu. Nous réfléchissons maintenant à la meilleure disposition pour les luminaires, sans doute en suspension. Il faut prévoir des points d’éclairage pour l’autel, l’ambon… »
[VOIR] Le projet de rénovation
La place de l’autel justement, n’est pas encore définitivement choisie. « Nous avons procédé à un petit sondage, raconte le délégué. Certains paroissiens aimeraient revenir à la disposition d’origine, c’est-à-dire avec l’autel d’un côté et les chaises alignées en face. Notre curé aimerait conserver la mise en place actuelle : les chaises formant un arc de cercle autour de l’autel. » Avec donc, au-delà de cette interrogation entre Anciens et Modernes, la question de l’éclairage, installé selon l’emplacement de tout le mobilier liturgique. Au sol en revanche, c’est le consensus : la vieille moquette est mise au rebut. « Nous faisons poser un parquet flottant, c’est plus pratique pour le nettoyage. »