Un peu d'histoire
L’église Saint-Paul est une vieille dame plus que centenaire qui a connu bien des aventures : des années fastes, des moments de dégradations, une menace de fermeture, un incendie… Rien n’a réussi à l’abattre, soutenue par une communauté paroissiale dynamique et fervente, elle est aujourd’hui au mieux de sa forme, pour la dernière phase de travaux.
La communauté paroissiale est mobilisée autour de son curé, Le Père Andrzej Barnas.
Cette église a été construite en 1911 sur un terrain offert par la famille Darblay, qui fit également un don pour sa construction. Elle a été érigée en paroisse en 1912. Les paroissiens étaient alors en majorité d’origine très modeste. Dans les années 60, fut construite sur le terrain attenant à l’église une salle de catéchisme, qui existe encore aujourd’hui mais qui est fermée. La paroisse était extrêmement dynamique, avec plusieurs messes dominicales, baptêmes, nombreux enfants catéchisés, patronage… et ce, jusque dans les années 80. La paroisse connut alors quelques difficultés, avec, en plus, une dégradation de l’édifice, seules les peintures ayant été refaites en 1974. L’église manqua disparaître en 1990 car on envisagea de la transformer en centre d’archives pour l’évêché.
Un élan missionnaire et des soutiens
L’église d’hier et d’aujourd’hui a traversé le siècle en accueillant des milliers de paroissiens.
En 1991, sous l’impulsion d’un jeune prêtre, le Père Paul Allili, d’une petite équipe animatrice et d’une trésorière entreprenante, un nouvel élan lui fut donné : remobilisation par l’accueil, effort sur les célébrations dominicales et sur la catéchèse et remise en état progressif de l’église en commençant par la réfection complète de l’installation électrique, puis la toiture, la mise hors eau et les écoulements extérieurs, entièrement financés par les paroissiens. En 2003, elle devint le lieu de rassemblement des communautés polonaises de l’Essonne, et depuis elle a toujours eu un prêtre polonais à sa tête.
Deux ans plus tard, grâce à une action de mécénat à titre strictement personnel de Serge Dassault, sénateur-maire de Corbeil-Essonnes, l’intérieur de l’église fut entièrement restauré. Dans la foulée, en 2006, une équipe polonaise transforma la salle sous l’église pour en faire une pièce vaste et accueillante (salle polyvalente).
Le drame de 2020
L’incendie accidentel survenu en juillet 2020 a sérieusement endommagé l’intérieur de l’église, aujourd’hui entièrement restauré.
Malheureusement, un terrible incendie détruisit la toiture, qui s’écroula dans la nef, rendant l’église inutilisable, mais sans briser le seul vitrail de cette église, ni casser la Croix. Le Saint-Sacrement fut sauvé par un des 46 pompiers qui intervinrent. Le diocèse entrepris les travaux de restauration après ce terrible drame. Les travaux, commencés en 2022, durèrent 18 mois et l’église fut reconsacrée le 17 septembre 2023 par Monseigneur Pansard, évêque d’Evry – Corbeil-Essonnes.
Mgr Pansard et le père Andrzej Barnas lors de re-consécration solennelle de l’église
Les pompiers qui étaient intervenus lors du désastre et notamment, celui a sauvé le Saint Sacrement qu’il est allé chercher dans le tabernacle sous les flammes, ont été honorés pendant la messe.
Répondre à un fort besoin pastoral
La communauté polonaise a apporté une nouvelle vie à cette paroisse. L’église affiche « complet » lors des messes dominicales et la catéchèse attire de nombreux enfants. Il est donc indispensable que la paroisse dispose de locaux sûrs et avec le confort aujourd’hui attendu. D’autre part, l’accès PMR est maintenant une obligation, et plusieurs paroissiens attendent impatiemment depuis longtemps ces travaux afin de que leurs enfants handicapés puissent aisément participer aux célébrations et rassemblements.
Travaux de chauffage
Le bâtiment disposait déjà d’une petite chaufferie gaz équipée d’un générateur d’air chaud 100kw mono-vitesse. L’objectif est de remplacer le générateur par un modèle équivalent, mais équipé d’un brûleur modulant et d’un ventilateur à vitesse variable, avec une gestion des débits soufflés dans l’église et la salle, et de mettre en conformité la chaufferie. L’installation actuelle ayant été fortement endommagée par l’eau des pompiers, l’assurance devrait prendre en charge une partie de ces travaux. De plus, une chambre d’insonorisation maçonnée est prévue.
Travaux d’amélioration des évacuations
Afin que l’église puisse accueillir jusqu’à 200 personnes, il est nécessaire de disposer d’au moins un dégagement de plus marge. Seule la sortie sur le transept Sud offre cette possibilité, à condition de l’élargir de quelques centimètres (« grattage » de la pierre, changement de la porte-fenêtre) et mise en place d’un escalier (qui a existé par le passé, mais a été retiré pour cause de vétusté.)
Travaux d’accessibilité PMR
Création d’une dalle de 3,30m x 5m pour une place de stationnement avec logo, réservée aux PMR et de 2 rampes en béton avec chasse-roues donnant accès l’une à l’église, l’autre à la salle, avec paliers de repos et d’arrivée.
Les travaux presque terminés
L’église a été à nouveau fermée à partir d’octobre 2023 pour ces travaux indispensables.
La rénovation du chauffage est aujourd’hui quasiment achevée : une chaudière aux normes, performante, silencieuse et capable de gérer des débits soufflés dans l’église, lors des célébrations, ou dans la salle paroissiale.
Désormais, il s’agit de faire revenir tous les paroissiens de Saint-Paul dans « leur » église où ils trouveront des conditions d’accueil sensiblement améliorées, une fois les travaux d’accessibilité terminés. Non sans humour, le Père Barnas est heureux de constater que ce qu’il appelait « la maison des pigeons » est finalement plutôt « l’église Phénix » qui a pu renaître de ses cendres.
La mobilisation et la fidélité des jeunes ou moins jeunes, a permis de faire face et de garder cette communauté vivante.
Tous souhaitent se retrouver « chez eux » dans un lieu maintes fois éprouvé jusqu’à être menacé de disparaître, mais toujours debout.