Mgr Michel Aupetit a présidé la messe de consécration du nouvel autel de l’église Saint-Joseph-des-Quatre-Routes à Asnières
« L’autel est le signe de la présence du Christ. » Monseigneur Michel Aupetit, évêque de Nanterre
L’église Saint-Joseph-des-Quatre-Routes était pleine à craquer ce dimanche, pour la messe d’inauguration du nouveau mobilier liturgique. La communauté capverdienne, qui se réunit ici deux fois par an, en provenance de toute l’Île-de-France, a animé la célébration en musique, avec une importante chorale et un orchestre. Présidée par Mgr Michel Aupetit, évêque de Nanterre, – dont c’était la fête deux jours auparavant – cette messe a également été l’occasion de préciser la signification symbolique de l’autel.
Celui-ci est le « signe du Christ » a rappelé l’évêque de Nanterre, qui fut de 2015 à septembre 2017 l’évêque accompagnateur des Chantiers du Cardinal. « D’habitude, les prêtres s’inclinent devant, puis l’embrassent. Pas cette fois-ci », a-t-il fait observer, car en début de célébration, l’autel n’était encore qu’une pièce sculptée et ouvragée. Puis l’autel a été consacré, « christifié » – c’est- à-dire oint d’huile consacrée – et l’évêque y a inséré les reliques de saint Augustin et de saint Antoine de Padoue.
Le scellement des reliques
Le sculpteur, Jean-Jacques Bris, a ensuite scellé l’emplacement des reliques. Cet autel métallique, de laiton poli et doré à la feuille, est à présent l’élément le plus visible lorsqu’on arrive dans l’église. En outre, figurent parmi le mobilier liturgique un ambon assorti à l’autel, les sièges du président de la cérémonie et des acolytes, la cuve du baptistère, la croix du célébrant et des décors apposés sur le tabernacle, tous réalisés par le sculpteur aveyronnais Jean-Jacques Bris, et financés avec le soutien des Chantiers du Cardinal. L’association a également participé au financement des travaux intérieurs de l’église… ainsi qu’à l’agrandissement de l’église en 1934.
Joseph, jeune père de famille, confie avoir une dévotion particulière envers le saint auquel est consacré l’église, et dont il porte le prénom. « C’est aussi la Providence qui a fait que nous allons ici à la messe. D’ailleurs, le vitrail de saint Joseph est bien visible maintenant ! » [avant les travaux, il était caché par un grand crucifix datant du XIXe siècle, ndlr]
Mgr Michel Aupetit a présidé la messe de consécration du nouvel autel de l’église Saint-Joseph-des-Quatre-Routes à Asnières
Une messe chaleureuse et joyeuse
Apportées en procession au moment de l’offertoire, les offrandes consistaient en de multiples victuailles, telles que des paniers de fruits, de légumes, de cuisses de poulet, de pain, de gâteaux…
Le curé, Jean-Baptiste Sallé de Chou, a remercié l’assemblée, nombreuse et jeune, de sa venue, et partagé sa joie de célébrer l’eucharistie dans une église rénovée, et embellie par la pose de ce nouveau mobilier liturgique.
Tous les paroissiens, ainsi que ceux venus de toute la région parisienne pour l’occasion, ont été conviés dans les salles paroissiales attenantes pour partager un repas convivial, préparé par six « parrains et marraines » spécialement nommés pour l’occasion. Deux fois par an, la communauté capverdienne se réunit à Saint-Joseph, en mai, et à l’occasion de la Saint-Michel. Ce qui est une raison de se retrouver à l’église Saint-Joseph-des-Quatre-Routes, dont un précédent curé, Michel de La Villéon, décédé en 2010, avait tissé des liens forts avec les Capverdiens.
Mgr Michel Aupetit a présidé la messe de consécration du nouvel autel de l’église Saint-Joseph-des-Quatre-Routes à Asnières
Une église accueillante
Jacques, habitant de Bois-Colombes, originaire de Guadeloupe, a été baptisé à Saint-Joseph-des-Quatre-Routes en 2014. Il est devenu paroissien de cette église « parce que les messes sont belles, et les homélies, riches. L’église est encore plus chaleureuse depuis que les travaux ont été réalisés ». Quant à Serge, il a vu évoluer la paroisse, qu’il fréquente depuis cinquante ans, avec son épouse. « Au début, c’était ‘’la paroisse des chiffonniers’’, car nous étions dans un quartier où habitaient chiffonniers et ouvriers. C’était Asnières-la-Rouge. Aujourd’hui, la population est moins ouvrière, et plus colorée. »
Quant à Marie-Hélène, originaire de la Martinique, cela fait trente ans qu’elle fréquente les lieux. Elle s’est investie dans un des groupes de la paroisse – avec ceux qui gèrent la communication, les jeunes, le site internet, et la chorale – celui qui s’occupe de la mise en valeur de la liturgie. « J’ai trouvé une paroisse accueillante en arrivant, maintenant, c’est moi qui participe à la rendre accueillante envers les nouveaux paroissiens. »