Célébration, espérance et témoignage
Le vice-président de l’équipe d’animation paroissiale a évoqué : « La visibilité de notre clocher invite chacun à élever son regard au-delà de nos contradictions. »
« Nos vitraux, nos ambons et le mobilier liturgique sont le signal d’une nouvelle présence du Ressuscité dans le monde et comment nous, fidèles, nous en faisons un instrument d’évangélisation. »
« Il nous appartient de montrer que ce clocher est signe de la présence de Dieu parmi nous. »
« Cette église nous rappelle que Dieu marche avec nous. Nous sommes invités à nous remettre dans l’état d’esprit et dans l’histoire des habitants qui, à l’époque, ont vu construire cette église. Ces habitants ont dû exprimer au Seigneur ce désir. Aujourd’hui, est-ce que cette église est importante pour nous aussi ? Avons-nous le désir de Dieu aujourd’hui ? »
Une banlieue déchristianisée et des hommes motivés
Au début du XIX ème siècle, dans ce quartier de Maison-Alfort, il y avait la petite chapelle de l’École Vétérinaire, qui a été fermée puis détruite à la fin du siècle. Les habitants n’avaient pas de lieu de culte à proximité. Puis la construction de l’église actuelle a été envisagée dès 1931. Idée portée et défendue avec obstination par l’abbé David et ses paroissiens, le projet a été soutenu financièrement par Fernand Moureaux, un riche mécène.
Dénommée parfois « le prisme de lumière », considérée comme l’une des réalisations les plus novatrice de son époque, l’église Sainte-Agnès sera une des premières constructions issues des Chantiers du Cardinal, entre 1932 et 1933. « Ici nous retrouvons toute notre dignité et l’espérance pour notre monde, » déclare Monseigneur Blanchet lors de la messe anniversaire.
Les vertus de Sainte-Agnès
Philippe Maillard, le responsable du Comité d’Organisation de Sainte-Agnès a explique que l’on retrouve les trois vertus de la sainte dont l’église porte le nom. « La pureté représentée par un lotus dans l’église ; la paix représentée par deux béatitudes de Matthieu sur le fronton : « Heureux les pacifiques, heureux les coeurs purs, » et enfin l’amour symbolisé par ces mots dits par Agnès devant ses bourreaux : « J’aime le Christ. »
Mémoire d’hommes et espérance de paix
Des médailles ont été remises à plusieurs personnes notamment un père qui a fêté ses 90 ans le même jour que l’église. Un autre homme qui a beaucoup œuvré dans la paroisse a fêté ses 105 ans cette année et lui, a vu la construction de l’église.
Monseigneur Blanchet a déclaré lors de son homélie : « Les chantiers du Cardinal présents ici pourront témoigner : il s’agit d’inscrire Dieu qui marche avec nous. Il se construit encore des églises en Ile-de-France. »
À la sortie de l’église, un lâcher de colombes, lancé par l’Évêque, Marie-France Parrain, maire de Maison-Alfort et deux paroissiennes depuis les marches de l’église pour témoigner de la paix, a été accueilli dans la joie et les applaudissements.
Un moment convivial a suivi la messe dans les locaux et jardins de l’Ecole Vétérinaire, mis à disposition gracieusement.