15 étages d'échafaudages
Parfois le fer est déjà mis à nu, l’eau s’est infiltrée et, après une période de gel, a fait exploser le béton, découvrant les tiges de métal verticales qui donnent toute sa force à la matière. Le fer, rouillé, tout comme les guides horizontaux, apparait à l’air libre, le béton s’effrite…
[VOIR] Le projet de restauration de l’église

Vue des fers à béton (verticaux) et des guides (fils horizontaux) mis à nus avant restauration, sur une colonne du clocher de Notre-Dame du Raincy. (GF/CDC)
Du sol jusqu’au sommet du clocher, à plus de 40 mètres de haut, des parties manquantes, plus ou moins grandes, montrent les dégâts du temps sur ce monument historique, chef d’œuvre du patrimoine religieux : l’église Notre-Dame de Consolation du Raincy est surnommée « la Sainte Chapelle du béton armé ». La campagne de restauration devenait indispensable, elle se déroule en ce milieu d’année 2022 pour quelques mois, afin de redonner de l’éclat à l’église bâtie par les frères Perret en 1923.

Vue au sommet du clocher de l’église Notre-Dame du Raincy. (GF/CDC)
Mais parfois, les parties abîmées du béton sont encore invisibles à l’œil nu. C’est alors aux ouvriers de détecter, à la main, les endroits qu’il faudra restaurer. Armés d’un marteau, ils passent doucement l’outil sur la matière. « On fait sonner le béton, c’est la différence de son qui indique les endroits abîmés » précise Rachid Essaifi, le chef de chantier. Il y a plus de 15 étages d’échafaudage et une grande surface de béton à contrôler afin de ne rien laisser passer. Le chantier de restauration est piloté par l’architecte Wandrille Thieulin, il s’achèvera à l’automne.
[LIRE] Visite de chantier au Raincy

Pour déterminer les parties de béton abimées, les ouvriers font « sonner » la matière avec un marteau. (GF/CDC)