Une émission pour comprendre les enjeux des travaux
Le père Christian Malrieu, curé de Saint-Gabriel et Jean-Pierre Gaspard, directeur général bénévole des Chantiers du Cardinal ont accueilli l’émission FOCUS dans l’église Saint-Gabriel, Paris 75019. Cette émission, animée par Etienne Castelein, est produite par le diocèse de Paris.
Pour l’occasion, en mai 2024, l’équipe de tournage s’est installée au milieu des échafaudages qui occupent l’église pour les travaux de rénovation intérieure.
Au cours de cet échange, on découvre l’histoire originale de l’église, du quartier et de la paroisse. Les tranches de travaux successifs et leurs enjeux sont aussi clairement expliqués.
Merci à tous les donateurs des Chantiers du Cardinal qui permettent de financer ces travaux pour cette église qui est le « coeur battant » de tout un quartier.
Un chantier à rebondissements
Église St Gabriel, Paris XX° – rénovation totale des murs intérieurs, échafaudages.
Après l’affaissement d’une partie de l’église, en 2021, des travaux de consolidation des fondations jusqu’à 25 mètres de profondeur permettent d’assurer sa mise en sécurité. La paroisse lance un vaste projet de rénovation. Les travaux identifiés et votés, les appels d’offre sont lancés. Premier temps sur la façade extérieure, pour réparer les dégâts dus à une humidité récurrente et la rendre étanche. Le second temps, à l’intérieur, pour colmater toutes les fissures intérieures à l’aide d’échafaudages, lesquels serviront ensuite à la réfection des peintures intérieures qui datent de 1980. Le mardi de Pâques, les travaux commencent avec la mise aux normes de toute l’électricité. Après deux mois, les échafaudages se montent, ils en sont à six mètres de hauteur lorsque, le 12 juin, un incendie le long d’une façade extérieure de l’église provoque l’arrêt du chantier.
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Un incendie et… un chantier de plus
Le 12 juin 2023, un incendiaire met le feu à des objets entassés le long du mur extérieur de l’église. Aucun blessé à déplorer, mais l’édifice subit de nombreux dommages : le mur extérieur, le plomb des six vitraux, une porte vitrée, les tuyaux d’orgue entreposés sur le sol trempé par l’intervention des pompiers et l’intérieur de l’église encrassé par les fumées… La réparation du mur extérieur, la dépollution du plomb répandu, l’évacuation de la condensation de l’eau devraient être couverte par les assurances de l’archidiocèse de Paris. Une préoccupation pour son curé, qui doit gérer ce chantier supplémentaire.
Rénovation totale des murs intérieurs, échafaudages.
Après un blocage de deux mois, le chantier reprend dès la fin août. Les échafaudages atteignent la voûte. Les artisans peuvent ainsi nettoyer, brosser et colmater toutes les fissures, poser les couches d’enduit de fixation puis de peinture. Le père Christian Malrieu se réjouit de voir les six restauratrices d’art redonner une nouvelle jeunesse à la fresque de l’arc triomphal, représentant le Christ en gloire.
Tout un programme de travaux
Après les murs, il y aura les dalles du chœur et de l’allée centrale à couler. Les bas-côtés bénéficieront d’une moquette et d’un éclairage avec des lampes à basse consommation. En plus des travaux budgétés, il y a les surprises, comme ces câbles électriques à changer entre la voûte et le toit, ou encore les trois vitraux de chœur à restaurer. Le chantier se poursuivra au long de 2024, d’autant qu’il restera une troisième phase, qui attend un accord de la mairie de Paris : l’étanchéité de la façade par l’extérieur. Tout cela occasionnera un dépassement du budget initial qui devrait franchir les 800.000 €. D’où un appel au don que lancera le père Christian Malrieu qui espère une réponse favorable des paroissiens, voire de mécènes à contacter.
La parole au père Malrieu
« Depuis Pâques 2023, notre église est entièrement vide pour faire place au chantier de rénovation complète. C’est ce qui nous oblige à vivre toutes les eucharisties du weekend dans la salle paroissiale rue de la Plaine. C’est une salle de 200 places, en semaine, elle est occupée en semaine par diverses équipes pastorales et associations du quartier. Nous cohabitons plutôt bien. Les paroissiens ont deux types de réactions : Pour les uns, « il faut au plus vite regagner notre église ! » Pour les autres, « on est plus serrés mais c’est plus familial, plus convivial ! »… Pour l’équipe qui suit le chantier, elle se retrouve régulièrement autour de l’architecte pour faire le point. C’est vrai que l’incendie du 12 juin dernier ralentit beaucoup l’ensemble des travaux car les assurances ont bien du mal à prendre des décisions… »
Jean de Préval