Une construction indispensable pour une paroisse dynamique
La joie est immense car c’est un moment attendu par tous. En effet le projet de doublement de la surface du centre, passant de 250 à 500m², répond à une forte demande de la part de la communauté vivante et en pleine expansion.
Mgr Jean-Yves Nahmias, très attaché au projet qu’il avait lancé dès son arrivée à Meaux, inaugure les lieux. Il coupe ainsi le ruban, « bleu comme les vêtements de la Vierge Marie, » rappelle le Père Dominique Fontaine, curé de la paroisse devant la communauté rassemblée, les nombreux bénévoles et responsables de la paroisse. Sont présents aussi, le maire de la ville, Yann Dubosc, ainsi que des maires des communes environnantes. A noter aussi, le député de la circonscription, Hadrien Ghomi, les responsables Economie et Immobilier du diocèse et des représentants des différentes communautés religieuses de la ville ainsi que des entreprises ayant œuvré sur le chantier.
Après une projection d’une vidéo rappelant la genèse du projet initié il y a dix ans et du chantier débuté en novembre 2022, le Père Dominique Fontaine rappelle ses enjeux financiers. Le chantier a finalement coûté 2,4 millions d’euros TTC en dépassement par rapport au budget initial de 2 millions, ce qui est malgré tout remarquable compte tenu de l’explosion du prix des matériaux.
En regard, l’opération a bénéficié de 400.000 € des Chantiers du Cardinal, de 300.000 € du diocèse, de 88.000 euros de la Préfecture au titre de la sécurisation des lieux sensibles (pour la clôture), de 76.000 € de la Fondation du clergé pour l’ascenseur et l’appartement pour personne à mobilité réduite et de 735.000 € des paroissiens. Le Diocèse devrait attribuer une nouvelle subvention de 300.000 €. Il restera 500 000 € à rembourser au Diocèse sur sept ans. Pour boucler le budget de l’année 2023, la paroisse doit cependant encore trouver 30.000 € et le curé compte donc encore sur des dons.
Dans son allocution, le Père Dominique Fontaine souligne les qualités environnementales du projet qui bénéficie du label d’église verte. Il indique par exemple que la température est régulée, notamment par des détecteurs de présence et que la bonne isolation des murs, de plus de 40 cm d’épaisseur avec leur doublage intérieur et extérieur, et celle des fenêtres constituent des atouts essentiels pour la maîtrise des dépenses de la paroisse. « Il n’y a presque pas besoin de chauffage ». Il conclut enfin son intervention en remerciant chaleureusement les entreprises et les donateurs, notamment les Chantiers du Cardinal.
Puis le maire de la Ville manifeste sa fierté d’être là, la construction du centre témoignant du dynamisme de la communauté paroissiale et même de la commune toute entière. Yann Dubosc souligne que le centre paroissial a judicieusement accompagné la forte croissance démographique de la cité depuis vingt-cinq ans, petit village briard autrefois bâti autour de son église, devenue une vraie ville nouvelle, proche de Disneyland et aujourd’hui traversée par le « sillon du RER ». « La population atteint désormais 27.000 habitants, » rappelle-t-il. Elle devrait atteindre rapidement, dans les dix ans, les 50.000 habitants. Dans ce contexte, le Maire souligne la vitalité de la paroisse tout en notant les excellentes relations qu’elle maintient avec les autres communautés religieuses présentes sur la commune, notamment celles qui sont représentées sur l’esplanade des religions et des cultures toute proche et initiée en 2006, rapprochant orthodoxes, musulmans, juifs, bouddhistes et hindous. Le Maire note que le centre paroissial forme maintenant un bel ensemble avec le petit lac situé à ses pieds même s’il reste sans doute quelques aménagements paysagers à opérer et un nettoyage des colonnes qui l’agrémentent à faire, la paroisse s’engageant pour sa part à traiter les piliers qui entourent l’église.
Mgr Jean-Yves Nahmias se félicite aussi de l’opération. Elle répond à une nécessité, en étant l’expression de la vitalité de la communauté paroissiale locale, vitalité qui l’avait frappé dès ses premières visites lorsqu’il est arrivé à la tête de l’évêché. Après une lecture de l’évangile de Saint-Jean, il appelle l’assistance à être des « disciples missionnaires », à suivre le Maître. Il bénit ensuite l’eau puis l’assistance et enfin toutes les pièces du centre. Lors de la visite, il note avec satisfaction autant la simplicité, la nouvelle ampleur que la fonctionnalité des lieux.
Mgr Guillaume de Lisle, évêque auxiliaire, évoque pour sa part l’attachement particulier qu’il porte au centre et à son église. Il raconte que son père était l’économe du diocèse qui a accompagné la construction de l’église il y a plus de vingt ans. Il y a été ordonné diacre en 1999. Les lieux sont aujourd’hui pour lui un bel exemple « d’espace vivant d’accueil pour tous et de rencontre » faisant ainsi écho à ce que le Pape François avait souhaité pour l’Église lors des Journées Mondiales de la Jeunesse 2023.
Au cours des nombreux échanges qui suivent le Père Bernard Morris, premier curé du Val de Bussy à la fin des années 80, rappelle que lors de son installation dans la ville celle-ci ne comptait que 450 habitants et qu’il n’y avait pas de salles de réunion et que les dix églises des villages alentour étaient trop petites pour les populations qui commençaient à s’installer en masse. Il fallait une nouvelle église. Elle a été construite et a pu être consacrée solennellement en 1999 mais le centre paroissial qui l’accompagnait s’est rapidement révélé trop petit. Il fallait en doubler la surface. C’est chose faite.
Marie Marsant, coordinatrice du café se félicite des six salles de catéchèse maintenant parfaitement adaptées pour accueillir 120 enfants et de l’espace extérieur sécurisé : « C’est un lieu parfait pour des activités de plein air, des pique-niques et des moments de partage ».
Marie-Noëlle et Nicole, du Secours Catholique, abondent en indiquant que les espaces du centre étaient décidément trop petits pour accueillir 30 familles par semaine, sans compter les demandeurs d’asile, ainsi que l’accueil des personnes avec discrétion. « Nous aurons ainsi une qualité relationnelle plus favorable aux échanges ».
Luc Pedro, paroissien depuis dix ans et qui a suivi le chantier aux côtés du curé, souligne aussi « le meilleur accueil que permet le centre rénové. Il évoque notamment les verres de l’amitié que le centre autorise désormais, par exemple à l’issue des baptêmes. Il fait part de toute son « émotion » d’être présent lors de l’inauguration.
Le député Hadrien Ghomi n’est pas en reste et considère que l’esplanade des religions, dans laquelle la paroisse joue un rôle essentiel, constitue un exemple de cohabitation pacifique pour les vingt et une autres villes de sa circonscription, notamment dans la « période très complexe que nous traversons » qu’il connaît bien pour être membre de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Il espère que l’expérience « fera des petits. »
Pour Sylvain Guillebaud, économe diocésain, l’opération était budgétairement lourde et l’apport des Chantiers du Cardinal est essentiel. Soulagé à l’issue de travaux bien menés qui préparent l’avenir « pour cinquante ans ».
Dans une ambiance festive, mêlant curiosité et découverte, les paroissiens évoluent dans les nouveaux espaces, admirant ici leur clarté, là leur conception et leur agencement, avant que le Père Dominique Fontaine ne s’installe dans son nouvel appartement entre Noël et le Jour de l’An et que les enfants n’investissent les lieux dès la rentrée de Janvier 2024.
Stéphane Guy