Après la rénovation de l’église Notre-Dame au Blanc-Mesnil (Diocèse de Saint-Denis) la paroisse est devenue encore plus vivante et dynamique. Dimanche 24 novembre 2019, les fidèles se sont rassemblés pour une messe célébrant la fin des travaux.
« Le Seigneur m’a mis ici, c’est mon service… comme d’autres l’accueil ou la pastorale.» Alain Watterlé est un paroissien engagé au Blanc-Mesnil. Et son service c’est (entre autres tâches) de faire le lien entre les curés modérateurs : le père Jean Sibout a succédé au père Franz Lichtlé au printemps 2019, soit au milieu du chantier. « J’ai proposé de suivre le chantier de rénovation de l’église Notre-Dame, avec le changement de prêtre, il y aurait eu une perte de renseignements. » Soucieux de transmettre l’histoire du bâtiment, Alain Wattterlé avait déjà collecté « auprès des anciens » de la ville des photos de l’église pour organiser une exposition il y a quelques années. Aujourd’hui, il demande après l’interview : serait-il possible d’avoir des photos prises ce dimanche ? « C’est pour archiver, pour les suivants… »
Alain Watterlé est l’une des pierres de cette paroisse vivante du diocèse de Saint-Denis. Dans la petite église du Blanc-Mesnil, très animée ce dimanche 24 novembre 2019, les fidèles se retrouvent pour célébrer la fin des travaux de rénovation. « L’église est superbe, note le père Jean Sibout, mais l’important maintenant ce sont les gens qui viennent. La pierre de Notre-Dame, c’est la communauté ! » Alors, des pierres comme autant de services dans la paroisse, les jeunes les ont apportées symboliquement au cours de la messe. Accueil, art floral, catéchèse, funérailles… elles sont déposées devant un grand dessin de l’église. « Il y a des services qu’on a identifiés, explique Marie-Rose Inglot, membre de l’équipe liturgique, mais on lance aussi un appel à tous pour qu’ils viennent avec leurs idées. » Un petit questionnaire a d’ailleurs été distribué au début de la messe.
En ce dimanche ensoleillé, les paroissiens sont ravis de se rassembler enfin dans leur église. Il faut dire que le chantier a pris un peu de retard, le clocher menaçait de s’effondrer, il a fallu prendre des mesures pour le consolider. Les fidèles ont appris à vivre au rythme des travaux, même si les architectes ont tout fait pour que l’église reste ouverte le plus possible. Durant près de 8 mois les rassemblements ont eu lieu dans les salles paroissiales à côté. « On a eu une période difficile, reconnaît Marie-Rose Inglot. Mais on a appris qu’on peut prier partout ! Dieu est dans notre cœur, pas dans les pierres ! » Elle désigne les façades repeintes en blanc : « elle est magnifique cette église ! »
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Une belle église, pour laquelle les paroissiens ont préparé une belle messe. « Il y a bien un mois et demi qu’on travaille sur cette célébration, confie le père Jean Sibout. C’est une messe un peu festive, les enfants ont bien participé. » L’église accueillant une messe en tamoule une fois par mois, les jeunes filles de cette communauté, en robes traditionnelles, ont accompagné la procession des offrandes d’une petite danse. « Cette paroisse est très diversifiée, souligne Marie-Rose Inglot, il y a une grosse communauté portugaise, une communauté du Sri Lanka, et des personnes qui viennent d’Afrique. »
Après la messe c’est le moment convivial, autour d’un verre et de quelques spécialités culinaires du monde entier. Venu représenter l’évêque du diocèse de Saint-Denis, le père Philippe Guiougou dialogue avec les paroissiens. Un peu plus loin, un visiteur est heureux de découvrir l’église sans l’imposant échafaudage qui cachait le clocher il y a quelques mois encore… le père Franz Lichtlé est revenu de Paris pour concélébrer cette messe. Accueilli chaleureusement par ses anciens paroissiens, il se dit très heureux du résultat final. Sur le parvis de l’église, Jérôme Tolot, directeur général des Chantiers du Cardinal, discute avec des donateurs. Dans quelques jours ce sera la journée quête dans les paroisses d’Île-de-France.
Toujours prêt à rendre service, Alain Watterlé s’apprête à acheter un calendrier au jeune scout qui l’interpelle. Il prend le temps de répondre encore à une question. « Ce que le chantier m’a apporté ? Au plus profond de moi, je ressentais qu’il fallait que je sois là. Pas pour le bâtiment, le matériel, mais pour la construction de la communauté, c’est important.»