Une paroisse riche de bénévoles
Il y a la bénévole qui s’occupe de la crèche de Noël, celle qui va relier avec soin les anciens registres de mariage et de baptême de la paroisse depuis le XVIIIe siècle, mais aussi les volontaires qui gèrent les archives… À Paris, la paroisse Saint-Germain-de-Charonne est riche de bénévoles très impliqués et très motivés. « Je suis la seule salariée de la paroisse, indique Sabine Chavigny en recevant les visiteurs dans le petit bureau du secrétariat. Faute de place suffisante, je ne peux pas demander aux bénévoles de venir en même temps. » La paroisse parisienne du 20e arrondissement, regroupe trois églises (Saint-Germain-de-Charonne, la chapelle Saint-Charles et l’église Saint-Cyrille-Saint-Méthode) et elle avait besoin d’espace.
Bâtie entre 1935 et 1963, l’église est dessinée par l’architecte Henri Vidal mais achevée après sa mort en 1955. (MR/CDC)
Depuis 2017 et le départ de la Mission catholique croate, elle a récupéré les locaux dans l’église Saint-Cyrille-Saint-Méthode, qu’il faut entièrement réaménager. « Il y a d’abord une grosse remise aux normes du bâtiment », précise Sabine Chavigny. La première partie concernait la sécurité des lieux, comme la pose d’alarmes incendie ou la ventilation, elle vient de se terminer. « Nous entamons maintenant la deuxième partie des travaux : reprendre les sanitaires, l’accessibilité à la grande salle située sous l’église… Le chantier a pris du retard à cause de la covid-19, il démarre à la fin du mois de mars. » Pour ces deux phases de travaux, les Chantiers du Cardinal participent à hauteur de 150 000 euros.
[VOIR] Sécuriser les locaux de l’église Saint-Cyrille-Saint-Méthode
Une église et un foyer étudiant
Dans cette église, imaginée par l’architecte Henri Vidal en 1935, il faut composer non seulement avec une nef monumentale de 400 places, mais aussi avec un ensemble de locaux adjacents dont les logements pour des prêtres rénovés à l’été 2020. La vaste crypte sous l’église sert de salle polyvalente, tandis que le 1er étage accueille les chambres du foyer étudiant. « Nous avons ouvert ce foyer dès 2017, raconte Sabine Chavigny. Il y a quatre jeunes filles. Mais ce n’est pas fonctionnel pour le moment : la cuisine et la salle à manger sont au 2e étage ! Avec les travaux on va tout remettre au même niveau. » Au premier donc, les salles de réunion et au 2e le foyer étudiant. (Le troisième et dernier étage est réservé aux prêtres.)
L’église Saint-Cyrille-Saint-Méthode peut accueillir 400 personnes. (MR/CDC)
C’est l’un des axes souhaité par la paroisse lors du lancement de ce chantier : pouvoir se tourner vers les jeunes afin qu’ils s’impliquent dans la paroisse. Jusque là, ils partaient vers d’autres groupes ou même dans les paroisses voisines. L’ouverture de ce foyer étudiant est un premier signe d’ouverture vers ces jeunes. Les quatre étudiantes logées à Saint-Cyrille font entièrement partie de la vie de la communauté. « Elles remplissent des missions : elles font de l’aide aux devoirs, elles aident pour l’aumônerie ou le caté. On a même mis en place un service pour porter la communion à nos anciens. » Aujourd’hui, leur présence est bénéfique pour toute la communauté de fidèles. « C’est important pour se sentir intégré, analyse Sabine Chavigny, mais je crois que c’est valable dans les deux sens. »
[VOIR] Accueillir des étudiants au presbytère Saint-Jean de Montmartre à Paris
Créer une maison paroissiale
Les paroissiens doivent s’habituer à voir leur église encore en travaux pour plusieurs mois. Car l’objectif du chantier c’est bien de donner vie à une maison paroissiale au sein même de l’église. Pour cela, une nouvelle phase de travaux sera nécessaire. « Il restera encore à rendre accessible la partie des locaux destinée aux jeunes, ajoute Sabine Chavigny. Avec l’arrivée du père Christophe Alizard en septembre 2020, on veut vraiment privilégier notre action envers eux. » Les salles de réunion pourront alors pleinement remplir leur rôle : accueillir les séances de catéchisme et d’aumônerie.
[VOIR] Les projets en cours dans le diocèse de Paris