Le projet de construction d’une nouvelle église Sainte-Bathilde, sainte patronne de la ville de Chelles (77), prend forme. Après la désacralisation et la démolition de l’ancienne chapelle en 2021, la bénédiction du terrain lors d’une messe en janvier 2024 et la pose de la première pierre le 26 janvier dernier, le bâtiment continue de s’élever.

Le premier coup de pelle a été donné le 1^er septembre 2024. Lorsque le nouveau responsable du chantier au diocèse de Meaux, M. Nicolas Gilloury, s’est emparé du dossier début février 2025, le radier au fond du trou venait d’être coulé. Et aujourd’hui, les murs de refend préfabriqués du premier niveau de logements commencent à être montées à une vitesse étonnante grâce au dynamisme de la vingtaine de compagnons sur place, dominés par une grue imposante, sous le contrôle d’une jeune directrice de travaux.

Parallèlement, une construction témoin s’élève pour bien tout vérifier et faire valider s’agissant de la toiture de tuile, des pare-soleil, des jacobines (sorte de lucarne), des huisseries, de la zinguerie, des parements et des enduits à la chaux.

Les délais du chantier proprement dit sont pour l’instant tenus. Il est prévu de livrer les logements de rapport au printemps 2025 et l’église à l’été 2025.

Les difficultés techniques ne manquent pourtant pas. Par exemple, la nappe phréatique sur laquelle pèse le sous-sol cuvelé continue d’être pompée, provoquant d’importants débits d’eau. Les flux, provenant de deux gros tuyaux débouchant dans une cuve, ne devraient se tarir que dans un an !

Les parois du sous-sol, destiné à accueillir un échangeur avec le chauffage urbain, vingt places de parking, dix caves et des locaux techniques, ne peuvent donc pas encore être achevées. Des tuyaux d’évacuation y sont positionnés à intervalles réguliers.

On discerne en tout cas déjà bien une cage d’ascenseur destiné au futur presbytère.

Des financements à chercher

Mgr Jean-Yves Nahmias doit prochainement valider les couleurs des matériaux au regard du projet qui lui avait été soumis et qui, rappelons-le, doit comporter une église avec entrée latérale, une salle polyvalente dans son axe, face à l’autel et séparée de la nef par une cloison amovible, un presbytère dans le fond, un centre paroissial à la droite de l’entrée, et des logements de rapport un peu plus loin du même côté (hors financement des Chantiers du Cardinal).

Mais le Diocèse doit aussi trouver des ressources supplémentaires pour faire face à des surcoûts. En effet, l’opération a été lancée en 2019, avant le Covid. Depuis, les prix des matériaux ont flambé, les retards se sont accumulés avant le démarrage du chantier à la suite de la crise sanitaire et de délais administratifs, et les normes ont encore évolué. Si 1,7 M€ ne sont pas trouvés d’ici quelques mois, des choix drastiques devront être faits.

Pour l’heure, les économies sont recherchées partout, dans le choix des matériaux, la renonciation à certaines prestations ou de certains décors et le report de l’achèvement de la partie presbytère qui doit pourtant accueillir quatre prêtres. Ainsi que la salle polyvalente jouxtant l’église ou encore, de l’oratoire. Les deux paroissiens qui suivent l’opération et Guillaume Lavrard, le diacre en vue du sacerdoce qui est présent sur la paroisse et dispose d’une formation d’architecte et assiste régulièrement aux réunions de chantier. Tous deux s’en désolent mais comprennent les nécessités du moment.
Tous se concentrent sur la priorité consistant à retrouver rapidement une église. Tous espèrent des aides.