Parallèle entre l'Ancien et le Nouveau Testament
30 novembre 2019, encensement de l’autel dédicacé par monseigneur Mathieu Rougé, évêque de Nanterre.
Comme le souhaitait Bruno de Maistre, « Le chœur ouvre désormais ses bras pour nous accueillir, toutes les lignes convergeant vers l’autel situé au centre ». Samedi 30 novembre 2019, Journée de quête pour les Chantiers du Cardinal, monseigneur Mathieu Rougé a présidé la cérémonie de dédicace du nouvel autel de l’église Notre-Dame à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
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Le nouvel aménagement permet de mieux définir les différents lieux liturgiques : lieu de l’Eucharistie où sera placée la pierre du sacrifice ; lieu de la Parole avec l’ambon où est proclamée la Parole de Dieu ; lieu de présidence avec le siège et le pupitre du président, guide de la prière. Les six prêtres qui concélébraient auprès de l’évêque de Nanterre ont pu l’apprécier. L’ancien curé de la paroisse, initiateur du projet, le père Richard Greenslade se tenait à sa droite et le père Henri Duc-Maugé à sa gauche. Sous leurs pieds le bois de chêne clair rayonnait depuis le centre.
Mgr Rougé a fait le parallèle entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Il a souligné le jeu entre le socle de l’autel en pierre brute de Saint-Maximin et le marbre de Carrare qui forme la Table. Ce matériau noble fait le lien avec le maître-autel situé au fond de l’abside. « Nous avons imaginé un dialogue entre les deux autels grâce à un effet de transparence des 12 arcades qui structurent la Table », avait précisé Bruno de Maistre. Une figure en bas-relief représente le Bon Pasteur nourrissant ses brebis du pain de la vie.
« S’ouvrir à l’amour de Dieu »
Monseigneur Mathieu Rougé oint l’autel avec le saint chrême.
Un lieu pour veiller
A l’ambon, orné de la colombe du Saint Esprit, Mgr Rougé a invité l’assemblée à « veiller dans la prière au milieu du monde qui nous entoure». Ce rite de consécration est ponctué de trois moments forts en lien avec les trois sacrements de la vie chrétienne : le baptême, la confirmation et l’eucharistie. Mgr Rougé a procédé au rite de l’onction de toute la table d’autel avec le saint chrême. Il marque de l’huile sainte les cinq croix placées aux quatre coins et au centre en mémoire des cinq plaies du Christ et des cinq grains d’encens qui peuvent être implantés dans le cierge pascal. « L’autel, a rappelé l’évêque, est illuminé pour montrer que nous sommes lumière du monde ».
[LIRE] Interview de Bruno de Maistre
Le moment le plus émouvant pour Bruno de Maistre a certainement été celui où il a placé les reliques de saint Bernard dans la pierre d’autel. Cette pierre rappelle qu’un martyr a offert sa vie comme le Christ l’a fait. Saint Bernard est un saint du XIIe siècle qui a longuement médité sur le « Oui » de Marie et sur le chemin qu’elle a parcouru pour répondre positivement à l’ange Gabriel. « Cette église, a souligné le célébrant, n’est pas qu’un lieu de culte. C’est également un sanctuaire marial, un phare où la tendresse et la foi se transmettent. De nombreux malades de l’hôpital Ambroise-Paré viennent y prier ». Dans ce décor Napoléon-II où les chasubles des prêtres sont en harmonie avec les peintures décoratives, toute l’assemblée est unanime : l’équilibre du mobilier concourra à porter la prière.
Bruno de Maistre scelle les reliques de saint Bernard dans la pierre d’autel.