Une cité paroissiale
« Dix ans, il aura fallu dix ans, trois évêques, deux économes diocésains et trois économes paroissiaux » entre l’idée et l’achèvement final d’un vaste chantier à triple facettes dont Mgr Matthieu Rougé vient de mettre le point final, dimanche, par sa bénédiction solennelle. Retour en arrière. Alors qu’il n’est curé de Sainte-Cécile à Boulogne-Billancourt (92) que depuis trois ans, le frère Barthélemy Port, de la communauté Saint-Jean, reçoit la mission, avec une solide équipe, d’ouvrir sur la rue de l’Est cette paroisse non visible de la rue. Il s’entoure d’un réseau de spécialistes et devient lui-même expert en droit de l’urbanisme, comme l’a souligné Pierre-Christophe Baguet, le maire de la ville, venu à l’inauguration avec son épouse, tous deux ardents défenseurs du chantier, comme les nombreux donateurs et financeurs, dont les Chantiers du Cardinal.
L’architecte qui a la charge de ce projet, c’est Jean-Marie Duthilleul, sensibilisé à ces questions religieuses quelques années auparavant par le cardinal Jean-Marie Lustiger qui lui confiera l’édification de l’église Saint-François de Molitor à Paris. Son idée ? Réaliser une cité paroissiale à Sainte-Cécile car « on peut y dormir, s’y restaurer, s’instruire, travailler, jouer, prier, et partout, s’y rencontrer. L’entrée de cette cité est marquée par un grand clocher, car c’est le Christ qui préside à toutes ces activités de la ville. Le Christ sera toujours présent dans toutes les relations qui se noueront entre ceux qui fréquenteront ces lieux. » Un clocher de briques rouges qui montre que cette cité fait bien partie de la ville afin d’y porter la bonne nouvelle du Christ.