Jean-Charles Detallante, lauréat du prix de la création 2017
Jean-Charles Detallante a réalisé des œuvres pour plusieurs églises dont un lustre pour la collégiale de Saint-Emilion. Il se réjouit également d’avoir réalisé un ensemble très important pour la basilique de Paray-Le-Monial. « J’ai éprouvé une grande joie à travailler pour la basilique de Paray-Le-Monial pour laquelle, j’ai créé une vingtaine de lustres qui s’inspirait des chapiteaux romains avec tout un bestiaire. J’ai senti que j’étais porté par cet édifice ; il s’en dégageait une aura. »
Le travail de Jean-Charles Detallante s’articule autour de la nature, des animaux et donc de la création. Les poissons, les oiseaux mais aussi tout un bestiaire est présent dans ses œuvres. Il explique la raison de ce choix : « J’ai une fascination pour leur mouvement, pour les végétaux également. La création au sens premier m’intéresse. »
Le choix de concourir pour le prix de la création n’est pas un hasard. Jean-Charles Detallante avait déjà participé au prix Chantiers du Cardinal en 2016 pour lequel il avait imaginé un mobilier liturgique sur le thème d’un arbre. Sa proposition n’avait malheureusement pas été retenue.
Une statue de sainte en mouvement
Jean-Charles Detallante a conçu une statue qui est animée de tout ce qui caractérise une femme au destin fascinant. Esclave, elle est devenue épouse d’un roi mérovingien. « Sainte Bathilde est une sainte particulièrement vivante. » L’artiste a imaginé une œuvre empreinte de légèreté. « J’aime que de mes créations se dégage une élévation. » L’œuvre est composée d’un entrelacs de fer forgé descendant de la chevelure. Les bras, le cœur et les symboles de la sainte sont représentés en bronze patiné : le pain distribué aux pauvres, les monastères qu’elle a fondés… La chaîne brisée, qu’elle tient dans sa main droite, symbolise l’esclavage qu’elle a aboli mais également toutes les addictions du monde contemporain dont il faut se libérer.
Légèreté, mais également douceur et force. « C’est un objet de dévotion. Il faut donc qu’il ait une certaine surface pour que l’on puisse le toucher. » Avant que le nouveau lieu de culte soit édifié, les habitants de Chelles pourront l’admirer et la révérer dans un lieu proche de l’église actuelle qui reste à définir. « Je suis heureux car cette statue est en quelque sorte la pierre d’angle de la future église de Chelles. »