Reportage vidéo

Retour dans l'église

Le calendrier était serré : trois mois durant lesquels les paroissiens se rassemblaient sous une tente dans le jardin. Le chantier de rénovation intérieure de l’église Sainte-Rosalie (Paris 13^e) devait s’achever en octobre. Les délais ont été tenus. Il reste bien quelques détails à fignoler. « Certains paroissiens s’inquiètent car l’autel de la Vierge n’est pas éclairé, confie Roger Boëdot, mais cela va venir, il manque encore quelques petites choses. » Le paroissien, très impliqué dans le suivi du chantier, a rassuré les fidèles à la sortie de cette première messe d’après travaux. Des luminaires vont bien être installés pour éclairer l’autel.

[VOIR] Le projet de rénovation de l’église

Chaleureusement applaudi par l’assemblée, Roger Boëdot confie son soulagement de voir le chantier s’achever. Il montre avec fierté les changements dans l’église : les murs repeints en gris pâle, le carrelage, le chœur réaménagé… Mais aussi le mobilier liturgique en harmonie avec l’intérieur du bâtiment. « C’est une église simple dans sa décoration » précise Thomas Veyron, l’un des deux architectes. Avec Cyril Pillard, ils sont déjà intervenus en 2011 sur l’entrée de Sainte-Rosalie, avec la création d’un narthex. Cette fois, il s’agissait en particulier d’aménager le chœur. Pour cela, le dialogue avec la paroisse est indispensable. En particulier avec le célébrant ! « Quand on est architecte, on travaille avec un programme, explique Thomas Veyron. Le programme c’est : refaire le sol, les murs… et aussi : le père célèbre la messe de telle façon, il aime être plus ou moins près de l’assemblée… On doit savoir ce qu’il en est, pour pouvoir y répondre au mieux ! »

Le chœur de l’église Sainte-Rosalie

À voir le large sourire du père Lionel Dumoulin, le travail des architectes répond à ses attentes. En particulier sur la jolie chapelle de semaine, à l’atmosphère si priante et paisible. « Au cours de la démolition, on s’est aperçu qu’il ne fallait surtout pas remettre le faux plafond, précise Cyril Pillard, le projet a été adapté en urgence afin de pouvoir créer le grand panneautage qui met en valeur le crucifix. »

Ce dimanche d’octobre, ils sont donc venus nombreux pour découvrir leur église sous un nouveau jour et une nouvelle lumière. Certains étaient même en avance, sans doute avaient-ils oublié le changement d’heure d’hiver… Roselyne, membre du conseil pastoral, a regardé la couleur des murs. « Ce gris est très apaisant et propice à la prière !  C’est dénudé, dans toute la simplicité de Sainte-Rosalie, c’est sa marque de fabrique. » Après la messe, les fidèles se sont retrouvés pour un petit moment convivial, dans le narthex, faute de pouvoir sortir sur le parvis arrosé par la pluie. « La notion de communauté est forte dans cette paroisse, rappelle Roselyne, on se connaît tous, on se connaît bien, on est content d’être ensemble. »

La chapelle de semaine

Dans quelques semaines, la paroisse recevra une visite, celle de l’archevêque du diocèse de Paris, monseigneur Michel Aupetit. Il viendra consacrer le nouvel autel de l’église, dans lequel seront installées des reliques de la bienheureuse Rosalie Rendu, offertes par la congrégation des Filles de la Charité. La consécration aura lieu le 22 décembre 2019.

Donner un nouvel élan à la paroisse

Le programme de travaux étalé sur trois mois a permis d’aménager le chœur de l’église en réduisant sa surface pour rapprocher les célébrants des fidèles. Un nouveau mobilier liturgique a été installé tout comme dans la chapelle de semaine entièrement rénovée également. Les travaux ont aussi porté sur le ravalement des murs intérieurs, le carrelage de l’église et la sécurisation d’une voûte. Enfin l’éclairage intérieur a été modifié.

Pour ce projet, les Chantiers du Cardinal ont apporté une contribution de 100 000 euros. La paroisse a également bénéficié du soutien du diocèse, de dons de particuliers et des dons d’autres paroisses parisiennes grâce au système Barnabé.