L’homme providentiel

En 2014, il prend la présidence de l’association l’AOCPT. Il raconte : « L’Association des œuvres catholiques du Plessis est née en 1920 peu après la séparation de l’Église et de l’État en 1905. Quelques paroissiens ont acheté ce terrain et ont fait construire un bâtiment avec une salle principale et des bureaux pour le patronage et la catéchèse. »

Au fil des ans, le bâtiment devient inapproprié. Puis des dissensions entre la paroisse et l’association surgissent. Elles auront duré plus de vingt ans. Aucune initiative n’aboutissait; plus personne n’y croyait.

Monseigneur Michel Santier, évêque de Créteil, met le dialogue au cœur du projet. En 2015, Il réunit les responsables de la paroisse et de l’AOCPT. Au terme de discussions, et après une messe que l’évêque célèbre le 21 décembre 2016, un protocole d’accord est signé. « Cela faisait vingt ans que les paroissiens attendaient ça » poursuit Carlos Reis qui modestement plaide pour « un alignement des planètes ». Il ajoute : « Peut-être aussi parce que je suis né à Fatima, au Portugal. L’intervention de la Vierge doit y être pour quelque chose. » Un an plus tard le projet voit le jour. En décembre 2017, la première planche est posée.

La maison en bois a ouvert ses portes aux paroissiens.

Il y a eu beaucoup de projets en vingt ans. Le choix de l’architecte s’est finalement porté sur Bastien Lechevalier et son cabinet « Du Cœur à l’ouvrage ». La structure en préfabriqué a été démolie de même que le presbytère insalubre. « A la place, vous avez ce que vous voyez aujourd’hui, une structure en bois. C’est un espace qui va vivre et qui va permettre de relancer la parole du Christ dynamisant de nombreux mouvements en perte de vitesse. »

Deux-cents familles ont inscrit leurs enfants au catéchisme. La population du Plessis-Trévise est en train de se renouveler. De jeunes couples viennent s’y installer. « Aujourd’hui dans cette maison en bois chacun peut trouver sa place. Et on peut aussi accueillir d’autres paroisses des environs ».

Quand autour de lui, beaucoup doutaient du projet, Carlos Reis a eu la certitude qu’il aboutirait. « Le jour où les Chantiers du Cardinal nous ont donné une participation plus élevée que celle que l’on demandait, je me suis dit : c’est un signe. »