Une édition colorée
L’association Mans’Art a choisi pour thème de cette 9e édition : Couleurs. « Couleurs, précisent les organisateurs, pour célébrer un patrimoine haut en couleurs de la ville sarthoise : du riche chromatisme de l’enceinte à celui de la magnifique chapelle des anges musiciens, de celui des vitraux de la cathédrale Saint-Julien à celui des maisons à pans de bois dont la variété anime les rues. Couleurs, parce que, décoratives et protectrices. »
Une programmation culturelle variée
Plus de 120 exposants et 50 restaurateurs du patrimoine sont annoncés, ils représentent une trentaine de métiers dans des espaces arpentés en 2019 par plus de 10 000 visiteurs. L’association Mans’Art propose une grande variété d’événements à retrouver sur leur site : conférences, ateliers, expositions, visites guidées…
Le thème « Couleurs » sera en particulier développé au cours de nombreux échanges, autour de la symbolique et de la technique. Les organisateurs rappellent « qu’au XIIe siècle, elles sont tout autant symboles de Dieu, car inséparables de la lumière (selon l’abbé Suger, constructeur de la cathédrale Saint-Denis et partisan de la polychromie des églises) qu’expression diabolique des artifices séducteurs, comme matière chatoyante (ainsi pour saint Bernard, le réformateur chromoclaste cistercien qui les exclut quasiment des églises). »
Ces couleurs sont également au cœur des préoccupations des métiers du patrimoine sollicitant à la fois des techniques ancestrales ou les plus innovantes.
Tentation d’Adam et Ève, cathédrale Saint-Julien, Le Mans. (Wikipedia CC)
Une tapisserie et des tubes de peintures
Plusieurs expositions, spectacles et concerts rendront également honneur à la couleur. Dans le chœur de la cathédrale sera présentée la tapisserie de Saint-Gervais et Saint-Protais. Invisible depuis près de vingt ans, cette tapisserie flamande du XVIe siècle, va développer ses 35 mètres de longueur dans son emplacement initial.
Une autre exposition notable est organisée à l’occasion des 300 ans de la maison Lefranc Bourgeois. Fournisseur en particulier du peintre Chardin, ce marchand de couleurs a commercialisé en France l’invention (en 1841) du peintre américain John Goffe Rand. Un tube de peinture en métal souple, compactable, fermé hermétiquement à l’aide d’une pince. La firme française en a amélioré le principe grâce à un bouchon à pas de vis. Grâce à ces inventeurs, les peintres ont pu ainsi s’évader de leurs ateliers pour travailler sur le motif…
Vert pour l’espérance, bleu du manteau de la Vierge, rouge pompier, noir du désespoir… Chacun a sa couleur préférée et sera certainement sensible à ce thème.
(Freepik)