Les diocèses d’Île-de-France ont tous à cœur la mise en place d’une pastorale à même de parler à tous les jeunes, issus d’horizons et de formations divers. Avec le soutien des Chantiers du Cardinal, plusieurs projets son lancés. Il s’agit tout à la fois d’évangéliser et d’enseigner.
Les jeunes sont-ils l’avenir de l’Église ? « Les jeunes sont le présent de l’Église, comme d’ailleurs, le bébé que l’on vient de baptiser », soulignait monseigneur Michel Aupetit, alors évêque de Nanterre et accompagnateur des Chantiers du Cardinal . C’est pour cette raison que la pastorale des jeunes revêt une importance fondamentale parmi les projets à mener à bien. Il s’agit de « jeter la semence de la grâce par le don de Dieu dans les sacrements, de l’arroser par une formation digne de son intelligence, et de lui permettre de s’épanouir là où son fruit sera le meilleur ».
Précisément, parmi les projets phares des diocèses d’Île-de-France soutenus par les Chantiers du Cardinal, la question de la transmission de la foi, et de la manière de la vivre au quotidien, notamment par les jeunes, est centrale.
Selon les diocèses, aux populations diverses et d’origines sociales contrastées, les projets pastoraux à destination des jeunes peuvent connaître quelques nuances. Néanmoins, tous se rejoignent sur l’importance de la vie intérieure, des loisirs, de l’enseignement et du dialogue entre générations.
[VOIR] Une école pour un patronage à Vernouillet (78)
[VOIR] Des locaux pour l’aumônerie des jeunes à Paris
[VOIR] Le patronage du Cœur dans des locaux paroissiaux rénovés (Paris)
« Chers jeunes, en France, les regards sont tournés vers vous : vous êtes l’avenir du monde. Nous avons besoin de vous : entraînez-nous dans la diffusion de la Bonne Nouvelle, avec la fougue et l’enthousiasme de votre foi. Vous êtes le sel de la terre. » Ainsi Mgr Éric Aumonier, alors évêque du diocèse de Versailles, s’adressait-il aux jeunes, au moment des JMJ de Cracovie, en juillet 2016, juste après l’attentat qui coûta la vie au père Jacques Hamel. Et en effet, les jeunes manifestent l’envie de s’investir dans la vie d’Église, au sein de multiples projets.
Dans son diocèse de Versailles, de nombreuses initiatives telles que des groupes de prière, des formations, des foyers étudiants ou encore des communautés (Emmanuel, Fondacio, JOC) et des mouvements scouts coexistent. Chacun est invité à trouver sa place afin de « cheminer avec le Christ et enraciner sa vie dans la foi. »
Dans toute la région Île-de-France, les jeunes sont accueillis dans divers centres afin de leur permettre de vivre et de partager leur foi au quotidien. Ainsi le projet de la paroisse Saint-Joseph-des-Épinettes (Paris) permet aux jeunes de l’aumônerie de se réunir dans des conditions optimales. A terme, les locaux rénovés pourront être utilisés pour un patronage à destination des plus jeunes. À Paris toujours, le patronage du Cœur-Eucharistique-de-Jésus était suspendu à la rénovation de la grande salle sous l’église. Ce patronage réunit les jeunes du quartier, quelles que soient leurs confessions religieuses.
En 2018, les Chantiers du Cardinal ont soutenu la rénovation du centre Notre-Dame à Taverny (95). Dans ce lieu situé au centre de trois paroisses, le nombre d’enfants inscrits à la catéchèse a augmenté de 20%.
A Élancourt-Maurepas, la maison paroissiale a pour vocation d’accueillir et de réunir en un même lieu différents mouvements et équipes de jeunes, auparavant dispersés : de l’éveil à la foi jusqu’aux jeunes professionnels, en passant par les étudiants, les jeunes de l’aumônerie et les scouts. Ce lieu de rassemblement auquel les Chantiers du Cardinal ont apporté un financement de 500 000 euros, a été inauguré en octobre 2015, avec une vocation missionnaire. Il donne à l’Église une vraie visibilité en centre-ville. « Avant, nous avions un centre œcuménique où nous pouvions nous retrouver entre jeunes. Mais à présent, nous pouvons nous approprier cette maison de jeunes », témoigne Sylviane Nicol, jeune femme membre de l’équipe d’animation paroissiale.
À Notre-Dame-de-l’Ouÿe, près de Dourdan, dans l’Essonne, les jeunes des paroisses et des établissements catholiques d’Île-de-France peuvent se réunir pour des événements fondés sur l’anthropologie chrétienne, des soirées spirituelles, ou encore des retraites (de révisions d’examens, par exemple). C’est dans cette abbaye, dont l’origine remonte au XIIe siècle et rachetée en 2012 par le diocèse de Paris, qu’a été construit ce centre d’accueil pour les jeunes. D’une superficie de 4600 m2, le centre, qui a bénéficié d’un financement d’un million d’euros de la part des Chantiers du Cardinal, a ouvert ses portes en janvier 2017.
Deux-cents jeunes peuvent être simultanément, accueillis et logés, dans un lieu situé en pleine nature, et comportant plusieurs terrains de jeux. « L’idée est de faire vivre aux jeunes une expérience forte de vie intérieure, de relation à la nature, d’enseignement, et de vie fraternelle, » explique le père Arnaud Gautier, vicaire épiscopal pour l’enfance et l’adolescence au diocèse de Paris.
Le projet pastoral est conçu autour de trois piliers : la Parole de Dieu, l’écologie et l’intériorité. Pour sœur Marie-Yvonne, qui a fait partie des ursulines qui animaient l’abbaye avant qu’elle ne soit vendue, « ce lieu chargé d’histoire a retrouvé sa vocation première.
« Permettre à des jeunes de vivre avec leur pasteur un temps privilégié, coupé du quotidien, en complément de la catéchèse hebdomadaire est essentiel pour la mission d’éducation ». Père Arnaud Gautier, vicaire épiscopal pour l’enfance et l’adolescence
À Vernouillet (78) c’est une ancienne école qui accueille désormais les jeunes du patronage. Toute la semaine, de l’aide aux devoirs en passant par les jeux et la catéchèse, les locaux rénovés s’animent des rires des enfants du secteur. La maison porte le nom de Saint Jean-Paul-II, le pape polonais ayant beaucoup œuvré pour les jeunes.