« De belles églises, de belles peintures, de beaux mobiliers, parlent d’eux-mêmes et sont des signes qui permettent une expression, une intériorisation de la foi. » Père Daniel Caruette
En 2012, les Chantiers du Cardinal ont décidé de lancer avec le magazine Pèlerin un prix de la création dans le cadre de leur concours «Le grand prix du patrimoine».
La première édition concernait l’église Saint-Paul-de-la-Plaine à La Plaine-Saint-Denis. Ce prix 2012 avait désigné comme Lauréat Edouard Ropars pour la création d’une croix de chœur et du tabernacle.
Depuis, les Chantiers du Cardinal remettent chaque année un prix de 10 000 € pour la création et la réalisation d’une œuvre d’art sacré.
Les quatre éditions qui ont suivies en partenariat avec le magazine Pèlerin ont concernées quatre grands projets de construction d’églises soutenus par les Chantiers du Cardinal.
- 2013 : Maison Saint-François-de-Sales à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) : création du mobilier liturgique.
- 2014 : Cathédrale de Notre-Dame de Créteil à Créteil (Val-de-Marne) : création d’une sculpture de Christ accueillant pour la façade du grand parvis.
- 2015 : Église Saint-Pierre à Saint-Pierre-du-Perray ( Essonne) : création d’un chemin de croix.
- 2016 : Centre Saint-Jean-Paul-II à Colombes (Nanterre) : création d’un mobilier liturgique.
Le prix 2017, remis hors du cadre du Grand Prix a été attribué à la création d’une statue pour la future église Sainte-Bathilde à Chelles (Seine-et-Marne).
En 2019, Les Chantiers du Cardinal ont participé au Grand Prix Pélèrin du Patrimoine, ils ont récompensé le travail de restauration sur une église contemporaine : Saint-Paul-de-la-Vallée-aux-Renards (Fresnes / L’Haÿ-les-Roses).
En 2023, le lauréat du Prix Pèlerin de la Création et de la Rénovation d’Eglises financé par les Chantiers du Cardinal est le projet de restauration du Chemin de croix der Saint-Médard ( 75005).
En 2024, Prix Pèlerin de la Création et de la Rénovation d’Eglises financé par les Chantiers du Cardinal soutient la restauration du relief de Sainte-Cécile.
Réalisé en briques de grès flammé, matériau emblématique de l’art nouveau, ce haut-relief figure la sainte patronne des musiciens, en pied, vêtue d’une robe richement décorée effleurant de ses doigts délicats le clavier d’un orgue portatif. Autour d’elle, un chœur d’enfants et d’angelots aux fins cheveux bouclés lui présentent des partitions. La scène s’inscrit dans un décor d’architecture, évoquant la Rome des Papes de la Renaissance.
Rompant avec l’imagerie saint-sulpicienne, Charles Desvergne renoue avec l’esthétique des grands sculpteurs de la Renaissance. Il évoque Donatello et Michel-Ange dans ce relief parisien et annonce, par son esthétique et le choix d’un matériau moderne, le renouveau de l’art sacré de l’entre deux guerres et des années 30. Après des années à l’extérieur, sous les pluies acides, le relief est aujourd’hui très sale, la couleur est altérée. De plus, avec son déménagement d’un édifice à l’autre, il a été remonté et les joints actuels en béton nuisent à la lecture de l’oeuvre.
Œuvre d’art unique, les moules ayant disparu lors de la Grande Guerre, le relief de Sainte Cécile va bientôt retrouver son éclat et sa lisibilité grâce aux soutiens de nos généreux donateurs et retrouver ensuite une place de choix dans l’église Saint-Gabriel (75019) dont la réouverture a été célébrée par Mgr Laurent Ulrich, début novembre 2024.