Cette mission d’accompagnement des travaux fait partie de la mission historique de l’œuvre qui n’est pas seulement un apporteur d’argent.
Jean-Pol Hindré « Le meilleur soin possible »
Quel est votre rôle dans le suivi des travaux ?
En tant qu’architecte conseil, j’assure la gestion administrative et financière des travaux de la cathédrale dans le cadre du mandat de maîtrise d’ouvrage déléguée qu’a confié l’Association diocésaine de Créteil aux Chantiers du Cardinal. L’agence A.S. Architecture-Studio, conceptrice du projet, est en charge de la maîtrise d’œuvre.
Dans cette relation de maître d’œuvre à maître d’ouvrage, je joue un rôle de « facilitateur ». Je fais passer des messages, j’interviens en cas de problèmes soulevés. Cet accompagnement est une force que les Chantiers mettent à disposition des diocèses et des paroisses. Il fait partie de la mission historique de l’œuvre qui n’est pas seulement un « apporteur d’argent ».
D’autres projets ?
J’ai également suivi la reconstruction de la maison paroissiale et du presbytère de Saint-Germain-l’Auxerrois à Fontenay-sous-Bois, la restauration de la maison paroissiale Saint-Denys à Arcueil ainsi que la rénovation de l’église Notre-Dame à Alfortville. Dans ce dernier cas, ma compétence particulière d’architecte du patrimoine est aussi une garantie pour les donateurs que ces travaux seront menés avec le meilleur soin possible.
Comment s’est passé le suivi du projet Cathédrale+?
Il s’est déroulé dans un dialogue constant entre A.S. Architecture-Studio, l’Association diocésaine de Créteil, l’assistant maître d’ouvrage et tous ceux qui interviennent dans le projet comme la commission d’art sacré ou les représentants de la paroisse. Nous menons un travail collectif qui nécessite de connaître le projet de façon très intime. Pour ma part, cela a démarré dès l’élaboration du programme de la cathédrale.
Depuis quand assurez-vous ce rôle d’architecte conseil ?
Je collabore avec les Chantiers du Cardinal depuis 2006 mais, avant, l’œuvre m’avait confié, avec mon confrère Jean-Claude Riguet, la reconstruction de l’église Sainte-Croix-du-Port à Ivry qui avait brûlé en 2000. J’ai également été en charge de la construction ou du réaménagement de plusieurs chapelles conventuelles.
Par ailleurs, je mène depuis une trentaine d’années un travail de réflexion sur l’aménagement liturgique avec de nombreuses publications dans les revues Espace et Chroniques de l’art sacré. Cette démarche m’a donné un regard, une sensibilité, une culture du patrimoine religieux que n’ont pas tous les architectes même s’ils sont de grande qualité. J’assume ainsi un rôle pédagogique vis-à-vis de tous les acteurs qu’ils soient professionnels, bénévoles ou futurs utilisateurs.
François Bévillard « Diriger le regard vers l’essentiel l’autel »
Un autre architecte conseil des Chantiers du Cardinal témoigne. Il a récemment réalisé la rénovation complète de l’église Saint-Joseph-des-Quatres-Routes à Asnières et de l’église Saint-François-d’Assise à Vanves.
Il insiste sur l’essentiel : la lumière qui doit diriger vers le chœur. Cette lumière est en général zénithale puisque les bâtiments églises sont le plus souvent entourés d’immeubles.
Christian Saliba, bénévole
Christian Saliba a suivi depuis l’origine le projet de l’église Saint-Paul-de-la-Plaine. Depuis 2007, presque quotidiennement pendant sept ans, il a assuré pour les Chantiers du Cardinal la maîtrise d’ouvrage déléguée. Il a surmonté les difficultés, motivé les entreprises, arrondi les angles, veillé au moindre détail. Car l’a rappelé Patrick Berger, toujours dans La Croix, « une église, ce n’est pas seulement un évêque et un architecte. Un bâtiment, c’est une expérience qui rassemble toute la chaîne sociale, du maire à l’ouvrier ».
Actuellement, après de nombreux autres projets en Seine-Saint-Denis, il suit pour le diocèse de Saint-Denis le projet de la maison Saint-Pierre-Saint-Paul à Montfermeil.