Un voyage dans soixante-quinze lieux de célébration
L’ouvrage, quatrième volume de la collection des éditions Picard, présente les lieux de culte catholiques construits à Paris après 1905, date de la séparation de l’Église et de l’État. Il compte soixante-quinze églises et chapelles dont le nombre, l’intérêt historique, la variété esthétique et les qualités liturgiques sont surprenants.
Parmi ces lieux de culte, une cinquantaine l’ont été avec le soutien des Chantiers du Cardinal et dans les années trente sous l’impulsion du cardinal Verdier, fondateur de l’œuvre. Bon nombre des églises emblématiques de la périphérie de Paris ont en effet été bâties par les Chantiers du Cardinal… Pourrait-on imaginer l’arrivée à Paris par la porte d’Orléans sans apercevoir au loin l’église du Sacré-Cœur de Gentilly, ornée des saints anges gardiens qui veillent sur le périphérique ? Serait-il imaginable de traverser la porte Champerret sans passer devant l’église Sainte-Odile ? Non, bien sûr, leur clocher fait partie du paysage parisien.
Le lien qui unit ces deux églises à toutes celles qui jalonnent les quartiers parisiens est l’homme qui, archevêque de Paris, a fondé en 1931 l’œuvre des Chantiers du Cardinal. C’était l’époque où le périphérique n’existait pas et où le diocèse de Paris couvrait le département de la Seine et de la Seine-et-Oise. Grâce à sa foi inébranlable de bâtisseur, les habitants des quartiers périphériques ont vu fleurir des églises sur les ruines des anciennes fortifications. Le cardinal Verdier avait eu l’intuition que Paris et sa banlieue naissante se déchristianiseraient si chaque catholique n’avait pas un lieu de prière et de célébration à moins de 500 mètres de chez lui.