Deux phases de travaux pour consolider et embellir l'église
Lorsque la partie sud-ouest de l’église Saint-Gabriel s’est affaissée en raison du terrain mal stabilisé lors de sa construction en 1934 sur un site industriel de gaz de ville, il a bien fallu constater que la structure en béton avait bougé. De nombreuses fissures étaient apparues du sol au plafond, lézardant murs, fresques et voûte. Après la consolidation des fondations l’an dernier (en 2021), jusqu’à 25 mètres de profondeur, pour la mise en sécurité de l’édifice religieux, les études ont donné naissance à un plan de rénovation. Ce projet a été voté avec un financement tripartite approuvé (diocèse de Paris, Chantiers du Cardinal et le demi-millier de fidèles de cette paroisse).
Les travaux sont indispensables pour colmater les fissures et repeindre les murs de l’église. (JdP/CDC)
Les travaux se feront en deux temps : sur la façade extérieure, celle que l’on voit depuis le cours de Vincennes au début de la rue des Pyrénées (au sud du 20e arrondissement de Paris), pour la rendre enfin étanche après les dégâts dus à l’humidité récurrente. Une bonne épaisseur de laine de roche sera déposée sur la voûte pour davantage garder la chaleur intérieure de l’église, créée par un chauffage au gaz, dont la chaudière nouvelle date de quatre ans. Dans un souci d’économies d’énergie, le père Christian Malrieu, le curé de Saint-Gabriel, souhaiterait également faire poser des panneaux solaires sur le toit de l’église. On voit que, depuis l’encyclique Laudato Si’, les soucis d’église verte gagnent les esprits… À l’exemple de l’autel, que le père Christian Malrieu a récupéré gratuitement chez une communauté religieuse qui fermait dans le sud de Paris ou même de la crèche de Noël, dont la structure est constituée des cageots récupérés sur le marché voisin du cours de Vincennes, qui mène à la place de la Nation.
Le deuxième temps des travaux prévoit de colmater toutes les fissures à l’aide d’échafaudages, lesquels serviront ensuite à la réfection des peintures qui remontent aux années 1980. C’est à cette époque que l’orgue a été placé dans le chœur, qui mériterait aussi un agrandissement du plateau pour mieux accueillir la chorale paroissiale, les servants d’autel et les concerts venus de l’extérieur. Car Saint-Gabriel a un rôle social à tenir et un rayonnement spirituel à assurer dans ce quartier de l’Est parisien.
La voute de l’église sera mieux isolée et repeinte au cours des travaux de rénovation. Dans le chœur, des vitraux des ateliers Mauméjean. (JdP/CDC)
Le diagnostic posé au cours de l’année 2022, les travaux identifiés et votés, les appels d’offres lancés, il ne reste plus à l’architecte, Coralie Robert, qu’à choisir les entrepreneurs qui réaliseront le chantier de restauration. Le père Malrieu indique que le chantier devrait débuter au printemps 2023.