Architecture audacieuse mais fragile
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption à Eaubonne (Val d’Oise) a une architecture particulière. Le toit en pente avec un clocheton vitré imaginés dans les années 1970 est fortement dégradé en raison d’infiltrations d’eau. Des études complémentaires sur la structure seront effectuées pour s’assurer qu’elle n’a pas subi de dommages.
Ce chantier fait partie du plan de rénovation de trois toitures d’églises (Notre-Dame-de-l’Assomption à Eaubonne, Notre-Dame-des-Noues à Franconville et Sainte-Marie-des-Peuples à Cergy) dans le diocèse de Pontoise. Les Chantiers du Cardinal sont sollicités à hauteur de 750 000 euros pour les travaux concernant les églises Notre-Dame-de-l’Assomption (Eaubonne) et Notre-Dame-des-Noues (Franconville).
Une église bien implantée
« Nos prédécesseurs ont eu le sens pastoral des choses : ils ont su implanter ces églises dans les bons endroits, là où la population allait augmenter, expliquait en 2018 Jean-Yves Marchon, alors économe du diocèse de Pontoise. Il s’agit de structures de vie ecclésiale avec une église et des salles paroissiales, des logements pour les prêtres… » Avec des messes quotidiennes, trois célébrations le dimanches, les rassemblements diocésains et les événements organisés par la communauté portugaise de la ville, Notre-Dame-de-l’Assomption est une église importante à Eaubonne. Des activités destinées aux jeunes (catéchèse et patronage) se déroulent aussi dans les locaux de cette paroisse mobilisée pour restaurer ce lieu de culte.
Et pourtant l’ensemble est en péril. En cause : le toit très pentu qui laisse passer l’eau. « Les bâtiments bien vieilli parce qu’ils ont bien été entretenus, rappelait Jean-Yves Marchon, avec une économie de moyens mais grâce à toute l’énergie des bénévoles. » Plus de 40 ans après la construction, « le colmatage » n’est plus possible. « On ne peut plus mettre de rustine sur le toit« . Sauf que l’architecture particulière du toit rend les choses plus compliquées et… plus chères. Avant même de faire des travaux il faut financer des études pour faire un état des lieux précis.
Le diocèse a fait les comptes. Les travaux sur l’église d’Eaubonne et celle de Franconville (qui présente les mêmes difficultés liées à la toiture) s’élèvent à 3 millions d’euros. Sans compter la facture du toit de l’église de Cergy (des travaux également financés par les Chantiers du Cardinal). Or le diocèse doit aussi faire face à d’autres contraintes budgétaires liées à l’accessibilité des bâtiments.
Rendre le toit étanche
En juin 2019, des études préliminaires ont été menées sur la toiture du bâtiment. Relevés des géomètres, diagnostic de plomb et d’amiante… Lors de travaux précédents une membrane avait pu être posée sur le toit, il apparaît que l’eau s’infiltre par le clocheton et pourrait avoir abîmé la charpente en bois. À l’intérieur certains faux plafonds n’ont pas résisté à l’humidité, c’est le cas de la grande salle de réunion par exemple. Le bois risque aussi de finir par pourrir.
Détail d’un bord du toit de l’église.
Une fois les études techniques terminées, les projets de rénovation seront étudiés pour sélectionner la meilleure option afin de conserver et rendre la toiture étanche. Et tout cela en respectant les normes en vigueur. « La réglementation concernant la résistance ou à la neige a considérablement changé » précise-t-on a au diocèse. Sur ce chantier, le diocèse bénéficie de l’aide de Pierre Orsat (bénévole aux Chantiers du Cardinal).