Une meilleure visibilité de l'église
Ce chantier de rénovation est le troisième sur l’église Sainte-Bernardette construite en 1962. Après les salles paroissiales du rez-de-chaussée puis l’installation d’un ascenseur extérieur (financé par les Chantiers du Cardinal), il s’agit désormais de remplacer les portes monumentales de l’église et de rénover le parvis. Des travaux qui contribuent à rendre l’église bien plus visible et identifiée de l’extérieur. Sainte-Bernadette marque ainsi sa tradition d’accueil et l’ouverture à tous de cette paroisse.
Les Chantiers du Cardinal sont à nouveau sollicités pour un montant de 80 000 euros. Les nouvelles portes ont été bénies le 3 novembre 2019 par monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre.
Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre avec les paroissiens à la sortie de la messe.
Le parvis, lieu de rencontre
Située à l’écart du centre-ville et près d’un bois, l’église se distingue par sa silhouette particulière en haut d’un escalier monumental. « Depuis la rue en contrebas, on ne voit pas le parvis, précise Béatrice Larroque, architecte en charge du projet de rénovation. On perçoit la façade en béton et les portes en bois. » Or le parvis d’une église est un lieu essentiel pour une paroisse, c’est là que la communauté se rassemble avant et après les célébrations. Un lieu vivant, d’échanges et de partage, qui se doit d’être accueillant. Pour la paroisse, ces travaux sont l’occasion de rendre leur église plus visible dans le quartier.
La façade elle même est singulière : « c’est une résille de béton avec des vitraux en verre coloré » ajoute l’architecte. À droite un clocher en béton. Un bâtiment moderne pour l’époque de sa construction (1962) mais le passant sait-il qu’il s’agit d’une église ? La commande à l’Atelier d’architecture et d’urbanisme Pierre Iranmehr et Béatrice Larroque portait sur une nouvelle porte. C’était aussi l’occasion de montrer la fonction de l’édifice. Une croix en laiton gravé est donc ajoutée à droite de la porte. « Cette croix rappelle aussi le chemin de croix – lui même en laiton – à l’intérieur de l’église, souligne Béatrice Larroque. C’est la première lecture lorsqu’on arrive sur le parvis de Sainte-Bernadette. »
Les nouvelles portes de l’église s’intègrent parfaitement dans la façade.
Façade en béton et portes en bois
L’édifice date de 1962, certaines parties de l’église ont un peu souffert du temps passé. C’est en particulier le cas du parvis qui laisse l’eau s’infiltrer dans les salles paroissiales en dessous. Une partie du chantier consiste donc à ôter le béton pour refaire l’étanchéité complète. Avec une contrainte de… taille. « L’épaisseur de ce béton n’est pas grande, a constaté Béatrice Larroque, on a dû faire attention en le cassant avec les salles en dessous ! » Il n’était pas possible de mettre un autre matériau que du béton mais les architectes ont choisi une couleur différente. Fini le gris triste, ils ont proposé sur une base blanche, du marron et du gris, pour rester en harmonie avec la façade.
Quant aux portes (2,75 mètres de hauteur) il fallait absolument les remplacer pour des raisons de sécurité. « Elles ne s’ouvraient plus entièrement ! » Les nouvelles portes sont en chêne massif « avec double battant, donc sans problème pour les entrées et les sorties. » Elles comportent 12 ouvertures entourées de laiton, comme les douze apôtres ou les douze tribus d’Israël, ces douze rais de lumière entre l’intérieur et l’extérieur ont une symbolique forte.
Comme pour l’ascenseur installé en 2011, les architectes ont cherché au maximum à intégrer les nouveaux éléments dans l’existant. Comme si les portes avaient toujours été là. « Autour des portes, il y a un bandeau de vitraux qui reprend la modulation des vitraux de la façade » rappelle Béatrice Larroque qui reconnaît que travailler sur une église n’a rien d’un chantier comme un autre. « C’est très intéressant. Par exemple la porte, c’est passer un porche… mais pas seulement. C’est une porte d’église ici, c’est une porte unique. Chacun va pouvoir la percevoir à sa façon, pour ressentir et se l’approprier. »
Vue des nouvelles portes en bois de l’église.