Renforcer en urgence le bâtiment paroissial
Les fenêtres ? Elles ne s’ouvrent pas. Les murs de la maison ont bougé, les huisseries aussi. À l’étage des prêtres, où les appartements ont été aménagés dans les années 1970, le réseau d’eau est assez capricieux. « Quand l’un prend sa douche à l’autre bout de l’étage, l’eau coule de mon côté » raconte le père Lanthonie. L’électricité comme le chauffage sont entièrement à revoir. Quant au réseau Internet…
Le chantier prévoit la consolidation du bâtiment ainsi que le changement des fenêtres. (Crédit CDC)
Mais le plus urgent explique le curé, c’est la consolidation du bâtiment. Érigée en 1891/1892, la bâtisse a d’abord été une école libre, ouverte à tous dans le quartier. Accolée à ce qui était d’abord une chapelle, agrandie ensuite en église Sainte-Geneviève, elle est ensuite transformée en presbytère (au dernier étage) et locaux paroissiaux. Des travaux menés il y a 30 ans ont permis quelques aménagements, dont l’installation d’un ascenseur. Mais aujourd’hui des fissurations apparaissent, les sols sont entièrement à reprendre pour cause d’affaissement. À terme, la sécurité des habitants serait compromise.
La solution retenue consiste à injecter de la résine dans le sol, sous la maison paroissiale. « Une sorte de semelle, explique le père Frédéric Lanthonie, qui consolidera le bâtiment. Avec la connaissance des matériaux actuels, cette option a été privilégiée par rapport à celle consistant à mettre des pilotis. »
La maison paroissiale date de 1891/1892, elle abritait autrefois une école. (CDC)
Tout au long du chantier, dans l’église, un panneau explicatif raconte aux paroissiens l’avancée des travaux. Les règles sanitaires n’ont pas permis de faire appel aux bénévoles pour vider les locaux pendant le confinement de l’hiver 200/21 (« 150 tables et chaises, 60 ans d’archives… » se souvient le père Lanthonie), il a fallu faire appel à une entreprise. De la même façon, les photos racontent le chantier de l’intérieur et donnent une idée du coût des travaux. « Chacun sait combien coûte un robinet à changer chez soi, poursuit le curé. Mais dans la maison paroissiale il y en a 45 ! » En mai 2021 les échafaudages entourent le bâtiment. Les travaux intérieurs ont aussi commencé.
Le moment venu, à l’automne 2021, il sera temps pour chacun de découvrir la maison consolidée et réhabilitée. Les paroissiens devront s’approprier un lieu connu mais transformé pour poursuivre leur chemin ensemble.