Construite dans les années 1960 à Mantes-la-Jolie, l’église Saint-Jean-Baptiste répondait aux normes de l’époque. Aujourd’hui l’édifice catholique n’est pas assez visible dans un quartier qui comprend de nombreuses mosquées bien entretenues et plusieurs lieux de prière. Le projet de rénovation permettra l’aménagement de l’entrée pour donner envie d’entrer et de découvrir le Christ. Les Chantiers du Cardinal financent une grande partie du projet : 300 000 euros.
Une église au cœur du Val-Fourré
L’église est construite dans le quartier populaire du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie. Un quartier multiculturel de près de 22 000 habitants, en majorité issue de l’immigration. Le bâtiment, contemporain du quartier, a mal vieilli. Des façades sales, un kiosque fermé sur des marches peu pratiques… Autant d’éléments qui donnent peu envie de franchir haute porte de bois.
L’église date des années 1960.
La paroisse souhaite donc rendre son église plus visible au cœur du quartier. D’autant qu’elle est située sur une large dalle en béton qui fait l’objet d’un projet de rénovation (construction d’un centre commercial et de logements). Comme les mosquées aux alentours, bien entretenues, l’église Saint-Jean-Baptiste sera identifiée comme un lieu d’accueil et de prière.
L’église est largement fréquentée par les familles pour les messes dominicales, les locaux sont aussi très utilisés pour des réunions et l’accueil de services. Le projet de rénovation a été longuement réfléchi par les paroissiens depuis plusieurs années. Des aménagements intérieurs ont été réalisés pour rendre l’église plus accueillante et pratique. Il s’agit désormais de se tourner vers l’extérieur. Les travaux ont commencé depuis quelques semaines.
Les paroissiens sur le parvis de l’église.
Un lieu visible de tous
Le porche d’entrée de l’église sera aménagé pour donner à chacun envie d’entrer. Car l’église, située sur le bord de la « dalle » n’est pas visible. Pourtant proche d’un parking et du marché, rien ne marque vraiment l’identité spirituelle du bâtiment.
L’église est située au bord de la « dalle » du quartier du Val-Fourré.
Le petit kiosque posé sur les marches et aujourd’hui inutilisé. Il sera détruit, rendant ainsi l’accès plus facile. Pour laisser passer la lumière, la haute porte de bois sera remplacée. Ainsi le lien entre l’extérieur et l’intérieur sera mis en valeur. Cet aménagement devrait permettre de mieux marquer la place de l’église dans la cité, mais aussi de montrer la volonté d’accueil et d’ouverture de la paroisse. Plus accueillante et plus ouverte, l’église donnera à chacun la possibilité d’entrer librement.
La nouvelle porte, monumentale, mesure près de 6 mètres.
Rencontre avec l'architecte
Sollicité sur ce chantier, l’architecte Benoît Ferré (Eurogid) travaille sur un bâtiment déjà existant et ça ne rend pas le travail plus difficile au contraire. « Dans ce cas, vous avez la chance d’avoir l’écriture des chapitres de ceux qui sont passés avant vous, explique-t-il. Vous allez écrire en continuité le chapitre d’aujourd’hui et laisser la place pour le chapitre d’après ! »
Bien comprendre le bâtiment actuel pour le magnifier, c’est donc le défi de Benoît Ferré. Pour rendre visible l’édifice religieux situé au bord de la « dalle du Val Fourré« , il a proposé d’ouvrir une haute porte vitrée sur la façade. Avec 12 panneaux de verre travaillé, il va faire pénétrer la lumière de l’extérieur mais aussi montrer aux passant « qu’il se passe quelque chose à l’intérieur« . Une grande croix complètera le dispositif pour signaler la présence du Christ.
Détail des travaux
Suppression d’un kiosque pour dégager les marches
Création d’une porte monumentale et vitrée, ouvrant sur le parvis