De l'eau de pluie sur l'autel
À Franconville (Val d’Oise) le clocher de l’église Notre-Dame-des-Noues se voit de loin, il mesure plus de 31 mètres ! Un signal de la présence catholique dans ce quartier sorti de terre dans les années 1960. Mais aujourd’hui le clocher vitré n’est plus étanche. Les jours de pluie, l’eau tombe directement sur le maître-autel situé en dessous. La toiture particulière de l’église nécessite une intervention urgente. Depuis la fin de l’année 2019, l’église est même fermée pour des raisons de sécurité.
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L’église de Franconville (Karine Desgeorges/CDC)
Ces travaux font partie du plan de rénovation de trois toits d’églises dans le diocèse de Pontoise. Dans la ville voisine, Eaubonne, c’est l’église Notre-Dame-de-l’Assomption qui fait aussi l’objet de travaux. Les Chantiers du Cardinal sont sollicités pour ces deux projets pour lesquels ils apportent 750 000 euros. La troisième église, Sainte-Marie-des-Peuples, a bénéficié également du soutien financier des Chantiers du Cardinal.
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Un signe dans le quartier
Édifiée en 1968, Notre-Dame-des-Noues à Franconville a l’âge du quartier de l’Épine Guyon. Elle est située près d’un centre commercial et de l’annexe de la mairie. Une école et une maison de retraite sont aussi toutes proches. L’église est bien fréquentée, de nombreux rassemblements paroissiens et même du doyenné s’y déroulent, le bâtiment peut accueillir plus de de 600 personnes. Des salles de réunion et un logement complètent l’ensemble.
Comme à Eaubonne ou Cergy, l’église de Franconville est bien implantée, elle répond aux besoins des paroissiens et participe à la vie du quartier. Mais la facture de rénovation de la toiture est lourde, car l’architecture du bâtiment est particulière. « Refaire les toits [des églises de Franconville et Eaubonne] en conservant le style, tout en répondant aux contraintes réglementaires a un coût, en particulier au niveau des études. » précisait il y a quelques mois Jean-Yves Marchon (ancien économe du diocèse). La mise aux normes d’accessibilité des bâtiments recevant du public plombe le budget du diocèse qui doit aussi assurer l’entretien des autres locaux dont il est propriétaire.
L’église est située près de l’annexe de la mairie et d’un centre-commercial. (Karine Desgeorges/CDC)
Étudier avant de renforcer
Plomb, amiante, insectes… des études sont en cours. Il s’agit aussi d’évaluer l’état de pourrissement du bois de la charpente, à certains endroits il est largement humide. Les plaques du toit ne sont plus étanches depuis bien longtemps, alors même que les bénévoles du diocèse ont participé autant que possible à des travaux d’entretien. Les infiltrations d’eau laissent des traces très visibles sur les murs de l’église ou les plafonds des sanitaires.
Vue du clocher vitré de l’église. (Pierre Orsat/CDC)
Aujourd’hui les travaux sont donc indispensables mais avant même de penser à rendre le toit étanche, il faut s’assurer que la structure est en bon état. Avec sans doute un travail sur la répartition des charges. Comme la réglementation concernant la résistance au vent et à la neige a largement évolué, les travaux devront donc respecter les normes.