Une rénovation qui s’impose
Plus précisément, il devenait impératif d’engager une rénovation lourde des locaux compte tenu de leur triste état pour accueillir convenablement les soixante-dix enfants inscrits au catéchisme, permettre son accès aux personnes à mobilité réduite, assurer une isolation thermique des lieux, créer des bureaux dignes et disposer de salles d’une certaine taille. Cependant, ni la paroisse ni le diocèse ne disposaient des moyens nécessaires pour faire face à la rénovation. Les Chantiers du Cardinal décidaient donc dès janvier 2023 de financer la quasi-totalité de l’opération.
L’autorisation de travaux dans ce secteur sauvegardé ayant été obtenue sans problème en décembre 2022, les Chantiers du Cardinal ayant dégagé le financement, il restait à consulter les entreprises et démarrer les travaux. Tout était prêt à être lancé en juin. Après les procédures administratives liées au désamiantage nécessaire, les premières opérations pouvaient débuter mi-octobre 2023.
Permettre l’accès des personnes à mobilité réduite à la grande salle
Pour atteindre les objectifs fixés, touchant à l’accessibilité, les économies d’énergie et l’accueil, objectifs primordiaux autant aux yeux de la paroisse, du diocèse que des Chantiers, le projet présenté consistait, au rez-de-chaussée, à niveler le sol d’une grande salle pour la rendre accessible, à décloisonner deux petites salles pour obtenir une salle pour un peu moins de vingt personnes, à créer un sanitaire accessible aux personnes à mobilité réduite à l’entrée et à monter les bureaux à l’étage, le rez-de-chaussée devant être traité comme établissement recevant du public (ERP).
À l’étage, il s’agissait de procéder à un cloisonnement de façon à obtenir trois bureaux, à changer les fenêtres de toit, fuyardes et peu isolantes, et à procéder aux mises aux normes, ici en application du code du travail.
La grande salle de l’étage avant son cloisonnement
Au-dessus encore, il était prévu de remplacer la totalité de la simple toiture ondulée du bâtiment sur rue, en fibrociment amianté, au profit d’une toiture bien isolée et en tuile plate.
Le bâtiment sur rue avec sa nouvelle toiture
Sur les deux niveaux, le programme intégrait un changement de la plupart des sols au profit de revêtements souples, le doublement de l’ensemble des murs de brique creuse donnant sur l’extérieur, la création de faux-plafonds pour limiter les frais de chauffage, la révision complète de tous des réseaux électriques et la pose de câblages informatiques.
La grande salle du rez-de-chaussée en plein travaux, avant la pose de son nouveau sol au niveau de la marche supérieure, visible ici, et le rehaussement de l’une de ses portes.
Il n’était pas prévu en revanche d’intervenir sur les sanitaires existants, de changer la chaudière au gaz, encore fonctionnelle, et de remplacer les fenêtres à l’exception de l’une d’entre elles vraiment en mauvais état.
Si le coût de la dépose de la toiture amiantée avait été bien anticipé, le chantier a dû rapidement faire face à une fâcheuse découverte, en-dessous : la charpente ne pouvait supporter la nouvelle toiture prévue. Son renforcement n’était pas insurmontable mais impliquait des surcoûts. C’était sans compter sur le dévouement de M. Carlos Rocha, qui suit le chantier pour la paroisse, et son esprit de décision, comme de l’engagement de quelques bénévoles. En effet, ils se retroussèrent tous les manches pour déposer eux-mêmes le faux-plafond de la grande salle du rez-de-chaussée et dégager ainsi des économies ! Leurs efforts furent payés de retour et la chance leur sourit car ils purent découvrir des voûtes de briques tellement acceptables qu’elles rendaient inopportune la pose d’un nouveau faux plafond. Grâce à la suppression de la prestation, l’épure budgétaire de départ était préservée !
Le chantier s’est poursuivi sans problème.
Le planning a été respecté et l’ambiance du chantier demeure excellente, chacun ayant à cœur de mener l’opération de façon à l’achever dans les meilleurs délais. Plus de nouvelles rapidement pour le bilan du chantier.
Le titulaire du lot Maçonnerie doit maintenant intervenir pour confectionner le nouveau sol de la grande salle, monter les cloisons sèches à l’étage et ouvrir une porte pour permettre un passage entre les salles du rez-de-chaussée. Et le reste devrait suivre normalement. Le ravalement sur rue pourrait avoir lieu à l’issue de l’hiver.
L’optimisme est donc de rigueur et la paroisse espère maintenant pouvoir inaugurer le centre paroissial « avant Pâques ».
Stéphane Guy