Saint-Stanislas-des-Blagis (92) est une église située à l’intersection de quatre communes : Fontenay-aux-Roses, Bagneux, Sceaux et Bourg-la-Reine. Le projet de rénovation concerne principalement l’accueil et le presbytère mais aussi l’accès PMR vers l’église.

Saint-Stanislas-des-Blagis, Fontenay-aux-Roses (92)

Bâtie dans les années 30, l’église répondait à la nécessité d’offrir un lieu de culte de proximité à une population croissante. Projet n° 66 des Chantiers du Cardinal, elle appartient à l’épopée missionnaire de l’église catholique d’Ile-de-France. Sa première pierre est posée le 24 juin 1934. Les 90 ans de la pose de la première pierre ont été célébrés en Juin 2024.
Implantée à l’origine au croisement de chemins de campagne, sa silhouette aidera à tracer les différents axes de creusement de nouvelles voies de communication pour l’urbanisation qui suivra.
Ce clocher est unanimement considéré comme un vrai point d’ancrage évangélique et un repère stable dans ce quartier en mutation. Il doit devenir un outil accessible et ouvert, au service de la communauté chrétienne ainsi que pour tous ceux qui habitent ce quartier, croyants et non croyants.

Un quartier en mutation

Lors de sa construction, l’église semblait un peu excentrée au milieu des dernières terres agricoles, le quartier est aujourd’hui largement densifié. La majorité des personnes présentes est arrivée au gré des constructions, destructions et rénovations des immeubles voisins. Ainsi, à Bagneux, des grues signalent de nouveaux immeubles en construction. Tout le quartier des Paradis à l’arrière de l’église va être rasé et reconstruit, avec des lots en accession sociale à la propriété et des logements sociaux, pour une population qui a l’habitude d’avoir l’église dans son paysage. Le quartier populaire tel qu’il est connu sera entièrement renouvelé à l’horizon 2033, générant une grande mixité de population. Face à ces bouleversements, et fidèle à sa mission initiale, la paroisse veut continuer sa mission d’accueil et d’annonce de l’Évangile, en adaptant les moyens à sa disposition.

Un constat : des locaux vétustes et inadaptés

A la demande du Diocèse pour la mise aux normes des locaux d’accueil, au rez-de-chaussée du presbytère, dans le cadre de la prévention des abus, et pour faire de la paroisse une « maison sûre », il a été décidé d’aller encore plus loin dans la rénovation. En effet, l’état des locaux, par leur vétusté et leur disposition est un frein à la poursuite d’un projet missionnaire.

L’espace du rez-de-chaussée du presbytère, lieu d’accueil et de réunion, est à quelques détails près dans son état d’origine. Les problèmes sont multiples. Les normes actuelles nécessitent de mettre en place une délimitation stricte entre les appartements et les salles accueillant le public. La disposition des salles n’est pas pratique et la circulation non fluide autour des salles. Comme pour d’autre espaces, l’accès PMR est insuffisant. Il n’y pas de double vitrage aux fenêtres, certaines sont en très mauvais état. Les toilettes sont vétustes et leur accès est difficile du fait des différents obstacles (escaliers) pour les personnes à mobilité réduite. La sacristie nécessite des travaux d’aménagement du mobilier.

Saint-Stanislas-des-Blagis (92), plan de l’accueil

Objectif des travaux : améliorer l'accueil général

Ainsi les travaux envisagés offriront des locaux plus lumineux en verrière et une circulation facilitée, une délimitation entre les espaces publics et privés. Dès l’entrée, on accèdera à la salle d’attente et un bureau d’accueil aux cloisons transparentes et à une kitchenette. Ces espaces sont conçus comme un open-space de plain-pied. Les espaces du parloir et des salles de réunions bénéficieront d’une porte vitrée ou d’un oculus.

Pour l’accueil « administratif » (demandes de certificats de baptêmes, inscription au caté…), un bureau de type verrière est prévu pour permettre la luminosité, la visibilité et la tranquillité du travail de secrétariat. Un parloir pourvu de vitres accueillera des rencontres individuelles. La cage d’escalier qui monte vers les appartements est séparée de l’espace d’accueil par une cloison.

La salle Saint-André ne sera plus tributaire des passages intempestifs des personnes venant du parking. La quiétude des groupes investissant cet espace sera préservée. Cette salle aura ses entrées dédiées.
Entre la sacristie et la salle Saint-André, l’espace qui sert aujourd’hui de débarras sera converti en une salle de réunion. La possibilité d’une cloison coulissante entre ces deux salles est envisagée, en veillant à l’insonorisation entre les différents espaces.

L’accès PMR vers l’accueil est garanti par une rampe qui donne un accès de plain-pied dans la majeure partie des espaces. Néanmoins les trois marches qui coupent le couloir ne pourront pas être démolies. L’accès aux salles au-delà de ces trois marches (petite salle de réunion, bureau, photocopie…), s’il n’est pas PMR, n’en restera pas moins ouvert au public.

Le couloir est éclairé naturellement par des puits de lumière type « Sky domes ». Ils seront maintenus et rénovés. Cela permettra de vérifier l’étanchéité de la terrasse sur qui surplombe la sacristie. Les locaux seront pourvus d’un mobilier de qualité et adapté aux besoins de la paroisse. Il doit être esthétiquement cohérent et pratique à l’usage.
L’accueil ne concerne pas seulement les salles d’accueil au presbytère mais l’accès facilité pour tous vers les lieux de culte, à savoir l’église et la crypte.

Saint-Stanislas-des-Blagis (92)

Accueillir dans l'église et la crypte

L’église est vaste et sans piliers, permettant d’accueillir des grands groupes, notamment ceux de première communion ou de profession de foi des écoles catholiques des alentours : Notre-Dame de Bourg-la-Reine, Sainte-Jeanne-d’Arc de Sceaux. La paroisse a aussi accueilli les paroissiens de Saint-Jean-Baptiste de Sceaux pendant 18 mois.

Pour signifier un accueil inconditionnel, il est important que tout le monde, sans exception, puisse pénétrer dans l’église par la même porte : la pose d’une rampe d’accès sur le parvis est donc d’actualité.
Construite dans la chapelle latérale gauche devant le tabernacle, une chapelle vitrée bénéficiera d’un accès PMR pour les messes de semaine. La crypte deviendra une salle pour l’accueil des enfants pendant la messe ou des réunions.
Ces travaux sont le cœur du projet. L’ensemble monte à environ 380 000 €.

Travaux de maintenance

Pour les distinguer du projet de rénovation de l’accueil, d’autres soucis du bâti ont été relevés et des solutions sont envisagées. Gros plan sur ces points d’attention pour de futurs travaux.
Les fissures
Elles sont apparues au cours de l’été 2022, principalement au niveau de la tribune. A ce jour, seul un audit des sols a été réalisé sur la demande de l’architecte du diocèse et pas de préconisations concrètes sur les travaux à effectuer. Des jauges (fissuromètres) vont être posées pour évaluer l’évolution des fissures et des caméras vont étudier l’état les canalisations.
Une déclaration de catastrophe naturelle pour les terrains bâtis sur terrain argileux semble prévue par la préfecture des Hauts-de-Seine à une date encore inconnue. Le diagnostic est donc à établir et les conclusions sont incertaines. Dépenses déjà engagées pour les études et diagnostics : environ 11 000€.

l’éclairage de l’église Saint-Stanislas-des-Blagis (92) a besoin d’être rénové voire remplacé.

L’éclairage de l’église

A part celui du chœur qui date de 2008, l’éclairage a vingt ans et actuellement, une dizaine de projecteurs sont défaillants. C’est du matériel technique énergivore et obsolète. D’autres projecteurs tomberont rapidement en panne car ils ont la même vétusté. La rénovation de l’éclairage de l’église est à classer dans les priorités, d’autant plus que le tableau de commande électrique ne répond plus aux normes actuelles.

Le toit et la façade du presbytère
Il date des années 1960 et nécessite une sérieuse rénovation. En 2021, des réparations par suite de dégâts des eaux ont révélé un zinc en très mauvais état. De nouvelles infiltrations sont à prévoir. L’état de la façade rend ces travaux indispensables pour la mise aux normes du bâti et la valorisation de ce patrimoine.

Fidèles à leur mission depuis près de 100 ans, les Chantiers du Cardinal répondent présents à la demande de financement de ces projets de rénovation et d’aménagement. Et c’est possible uniquement grâce à la générosité de tous les donateurs.