Deux chantiers pour la ville
Aujourd’hui le toit-terrasse de l’église Saint-Jean-Bosco n’était plus étanche et une rénovation est plus que nécessaire. Les Chantiers du Cardinal apportent une contribution de 60 000 euros à ce projet. Ce lieu rassemble largement les paroissiens de la ville pour des célébrations mais aussi des temps de prières, des veillées ou des réunions.
En effet, l’église Saint-Jean-Bosco est l’un des rares espaces assez vastes pour accueillir des grands rassemblements. Son utilisation se fait en lien avec les activités pastorales du centre-ville. Une situation qui va fortement s’améliorer avec la construction de la maison paroissiale Saint-Nicolas (un projet également financé par les Chantiers du Cardinal). Les deux chantiers sont lancés à quelques mois d’intervalle car ils font partie d’un même projet paroissial.
Une église du XXe siècle
En 1965, l’évêché demande à Michel Marot (Prix de Rome 1954) de bâtir pour ce quartier en pleine expansion un édifice religieux en remplacement d’une petite église temporaire. Le concile Vatican II vient tout juste de se terminer, à l’époque il ne s’agit plus de bâtir une église dans un style traditionnel.
Michel Marot, qui avait réfléchi à la conception d’une « église polyvalente » pour le diocèse de Nantes, imagine un bâtiment moderne « pratique » et « intelligent« , sur deux niveaux, qui rassemble l’église et des salles de catéchisme. Contraint de réduire son plan pour des raisons budgétaires, l’architecte – assisté de Daniel Tremblot – dessine finalement un espace de plain-pied, entièrement modulable à l’intérieur. La première pierre est posée en 1967 et le chantier achevé en 1968.
[VOIR] Présentation de cette église sur le site de l’Observatoire du patrimoine religieux
Les 600m2 de surface accueillent les fidèles lors des rassemblements dominicaux. Une série de 14 panneaux mobiles permet de diviser l’espace en plusieurs petites salles de réunions. Ces panneaux translucides donnent une impression japonisante au bâtiment en brique.
De la brique, du béton... et des infiltrations
L’une des caractéristiques de cette église c’est bien ce toit-terrasse plat et en béton. Posé sur des murs de briques, il donne à l’édifice un aspect un peu austère vu de l’extérieur. À l’origine ce toit – situé au niveau des voies de circulation car l’église est bâtie dans une petite cuvette – devait comporter des jardins plantés. Permettant ainsi au bâtiment de se fondre dans le quartier, en parfaite harmonie avec celui-ci. La terrasse devait être accessible par quelques marches depuis la rue… Une belle idée jamais concrétisée.
Aujourd’hui la structure de béton avait souffert du manque d’entretien, l’eau s’infiltrait mettant même à nu les fers à béton. À l’intérieur, outre les traces d’eau, l’installation électrique a été revue pour être adaptée à cet environnement humide, un investissement financier trop important. Le chantier a été mené rapidement à l’été 2019 afin que les paroissiens retrouvent une église en parfait état pour la messe de rentrée dimanche 22 septembre.